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Emplois fictifs présumés du FN: plusieurs nouvelles mises en examen, dont Nicolas Bay

L'eurodéputé RN Nicolas Bay, le garde du corps de Marine Le Pen, Thierry Légier, rémunéré comme assistant parlementaire, et deux autres collaborateurs ont été récemment mis en examen dans le cadre de l'affaire des emplois présumés fictifs du FN au Parlement européen, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Nicolas Bay, dont le nom circule pour conduire la liste du Rassemblement national (RN, ex-FN) aux élections européennes, a été mis en examen le 8 juin pour "abus de confiance", le même chef de délit retenu à l'encontre de la présidente du RN Marine Le Pen en juin 2017 par les juges d'instruction.

"Les juges Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke ne mènent qu'une instruction à charge à caractère politique, ils mettront en examen tous ceux qu'ils pourront mettre en examen", a réagi auprès de l'AFP la présidente du Rassemblement national.

Cette nouvelle mise en examen au RN concerne l'emploi présumé fictif de Timothée Houssin, assistant parlementaire de Nicolas Bay, entre juillet 2014 et début 2015, alors qu'il travaillait "en réalité pendant son contrat au sein du secrétariat général (du FN)", selon des sources proches du dossier.

Selon une source proche de l'enquête, Thierry Légier a lui été mis en examen le 18 avril pour "recel d'abus de confiance". D'après des sources proches du dossier, cette mise en examen concerne son emploi d'assistant parlementaire aux côtés notamment de Jean-Marie Le Pen et de Marine Le Pen alors qu'il occupait en réalité les fonctions de garde du corps du fondateur du FN puis de sa fille, à compter de 2011.

Deux autres anciens assistants ont par ailleurs été mis en examen la semaine dernière pour "recel d'abus de confiance", selon ces sources. Il s'agit notamment de Micheline Bruna, qui était assistante au Parlement européen entre autres de Marine Le Pen et de Bruno Gollnisch alors qu'elle était en même temps secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen.

L'autre assistant est Guillaume L'Huillier, poursuivi pour son emploi présumé fictif auprès de Marine Le Pen puis de Bruno Gollnisch "mais travaillant en réalité comme directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen", d'après l'une des sources.

Bruno Gollnisch a lui-même été mis en examen vendredi pour "abus de confiance".

La menace judiciaire s'est encore renforcée ce week-end autour du Rassemblement national avec l'annonce d'une saisie de 2 millions d'euros d'aides publiques dues au parti ordonnée le 28 juin par les juges d'instruction.

Les magistrats qui enquêtent sur cette affaire, dont le préjudice estimé par le Parlement européen est de 7 millions d'euros pour la période 2009-2017, l'ont justifiée notamment par "la situation d'endettement du parti".

Dans leur ordonnance dont a eu connaissance l'AFP, ils redoutent en effet que "cette somme soit affectée au remboursement d'emprunts" et que la "dissipation" de cet argent ne prive un tribunal de recouvrer des dommages et intérêts en cas de condamnation

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