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Enquête après une vidéo: Alliance appelle à "ne pas faire de procès d'intention"

Le syndicat de police Alliance a appelé dimanche à "ne pas faire de procès d'intention" et à "appliquer les règles de droit", après l'ouverture d'une enquête judiciaire concernant un policier vu sur une vidéo frappant un manifestant à terre.

Stanislas Gaudon (Alliance) a fait valoir auprès de l'AFP que cette vidéo était "sortie de son contexte". La scène survient en marge d'une manifestation des "gilets jaunes". On y voit un homme allongé sur le sol, menotté, frappé à coups de poing par un policier. On ne voit pas ce qui s'est passé avant l'interpellation.

"On ne montre pas" que le manifestant "participait à un attroupement avec arme, le visage dissimulé", a assuré Stanislas Gaudon. Cet homme "voulait en découdre" avec la police, il a "jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, des bouteilles en verre", "il a donné des coups de pieds dans le dos de policiers".

"Après les sommations d'usage, a poursuivi M. Gaudon, il a continué, si bien que les policiers l'ont "frappé avec une matraque en caoutchouc".

Selon le syndicaliste, le manifestant, blessé au visage, aurait alors "craché du sang au visage" du fonctionnaire, qui a répondu "par les gestes" qu'on lui reproche.

Pour Stanislas Gaudon, il y eu de la part de ce manifestant "violences volontaires, rébellion", notamment.

Il a affirmé qu'il n'y avait "pas d'impunité" pour les policiers, en soulignant qu'en 2018, il y avait eu "2.030 sanctions administratives"

"Les règles de droit doivent s'appliquer, la présomption d'innocence respectée, et tenir compte du fait que le temps des enquêtes n'est pas le temps médiatique", a-t-il ajouté. "Je veux croire qu'on ne cède pas à la pression".

Il a en outre souligné qu'il faisait bien "le distingo" entre les manifestants, entre ceux qui ont des revendications, et "ceux, une minorité, qui n'a pour philosophie que de casser, piller, et tuer du flic".

Dimanche, à la suite de la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux, le parquet de Paris a annoncé une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices), tandis que la préfecture de police a fait ouvrir une enquête administrative.

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