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Entre 1.000 et 2.000 "gilets jaunes" à Lille, quelques échauffourées

Entre 1.000 et 2.000 "gilets jaunes" selon une source policière, venus pour certains de Belgique, ont participé samedi à Lille à une manifestation se voulant "internationale" et qui a donné lieu à quelques incidents.

Les organisateurs évoquaient pour leur part plus de 2.000 participants.

Mené par une rangée de femmes grimées en "Marianne", la bouche recouverte de ruban adhésif, mais aussi de plusieurs manifestants coiffés de bonnets phrygiens jaunes, le cortège s'est élancé vers 14H00 de la place de la République.

"L'Etat manipule, la police assassine", "Macron complice de la pire racaille, la finance", "Stop aux milices capitalo-gouvernementales", pouvait-on lire sur des banderoles et pancartes, au milieu de quelques drapeaux français et belges et dans les vapeurs colorées de fumigènes.

"Oh Macron, ciao, ciao, ciao !", scandaient les manifestants, venus de tous les départements des Hauts-de-France mais également, pour quelques dizaines d'entre eux, de villes belges comme Bruxelles, Tournai ou Namur.

"On veut montrer que ce mouvement rassemble énormément, au-delà des frontières, car les politiques qu’on dénonce se retrouvent partout en Europe", a déclaré à l’AFP Alexandre Chantry, l’une des figures des "gilets jaunes" lillois, assurant: "la fin du +grand débat+ sera la fin du grand enfumage, on continuera de se battre car ce mouvement va changer la face du quinquennat de Macron et de la France durablement".

"Ce combat va devenir mondial car l'économie mondialisée est partout !" a aussi estimé dans le cortège Michael, "gilet jaune" belge et SDF de 43 ans.

Venue de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Sophie Houiller, 48 ans, veut que "tous les +gilets jaunes+ européens s’unissent" car "partout, nous sommes confrontés à la même perte de lien entre ceux qui sont sensés nous représenter et la population". Pour elle, "des décisions rapides doivent être prises, sinon le +grand débat+ n’aura servi à rien".

"Le grand débat, c'était juste pour fatiguer le mouvement, mais on ne lâchera rien !", a de son côté assuré Rolland, 64 ans.

Quelques échauffourées ont éclaté au cours de la manifestation, notamment rue Nationale et près du théâtre Sébastopol, lorsque "des petits groupes de personnes", selon la préfecture, ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué à l'aide de gaz lacrymogènes.

Un arrêt de bus a également été dégradé, a constaté une journaliste de l'AFP. "Les rues sont jaunes de monde", pouvait-on lire, inscrit au marqueur, sur l'un des panneaux publicitaires à la vitre brisée. Des manifestants ont également allumé des feux de poubelles, rapidement éteints par des policiers. Plusieurs interpellations ont eu lieu.

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