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Escrime: la journée parfaite des fleurettistes français, champions d'Europe par équipes

Trois matches et trois corrections infligées en quarts, demies et finale: les fleurettistes français ont connu la journée parfaite jeudi à Düsseldorf (Allemagne), pour remporter le titre européen, un sacre continental idéal dans la course à la qualification olympique.

Erwann Le Pechoux, Enzo Lefort (en bronze en individuel lundi) et Julien Mertine ont apporté un joli cadeau d'anniversaire à Maxime Pauty: un premier titre majeur en grand championnat, le jour de ses 26 ans!

"Dans notre discipline en fleuret, j'ai rarement vu une équipe gagner une compétition sans prendre plus de trente touches" à chaque rencontre, souligne à l'AFP Maxime Pauty. "On a vraiment été très solides aujourd'hui, on a fait une grosse performance."

Après un premier tour remporté 45-29 contre les Pays-Bas, ils ont laissé la Grande-Bretagne à 25 touches en quarts, la Russie à 29 en demies et l'Allemagne à 26 en finale, atteignant de leur côté à chaque fois les 45.

"Ce matin, on a vu notre tableau et on savait que l'on n'avait que des gros matches. On s'est répété que ça allait être une journée difficile", note Pauty.

La demi-finale contre la Russie avait tout d'une revanche sur l'humiliation subie l'an passé (45-12), déjà en demi-finale de la compétition continentale contre les champions olympiques en titre russes, et qui avait fait mal au moral de l'équipe de très longs mois.

"Pour nous tous, c'était peut-être la pire humiliation en équipe de France. On a mis du temps à s'en remettre, presque toute la saison. Sur la fin de saison on a fini par les rebattre, et on savait que l'on pouvait les battre", explique le Parisien.

"Ça fait bien plaisir, parce que je n'avais pas digéré l'année dernière aux Europe", glisse l'entraîneur national Emeric Clos.

- "Qu'une première étape"

Quatrième courant mai à Saint-Pétersbourg pour la première épreuve qualificative pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, les fleurettistes français sont désormais sur de bons rails pour voir le Japon l'été prochain.

"Ce n'est qu'une première étape, les Mondiaux seront importants", nuance Emeric Clos, précisant que le titre européen va toutefois améliorer leur classement mondial, qui sert de base pour les tableaux aux Championnats du monde.

"Qu'ils savourent, je suis content pour eux, parce qu'ils vont pouvoir fêter ça. C'est bon à prendre. Et puis on repartira au boulot la semaine prochaine pour continuer à travailler", souffle Clos.

Quelques minutes avant la finale des fleurettistes, les sabreuses françaises étaient allées arracher la médaille de bronze contre l'Italie (45-42).

Championnes du monde et N.1 mondiales, les sabreuses Cécilia Berder, Charlotte Lembach, Manon Brunet et Caroline Queroli visaient un autre métal à Düsseldorf.

"La troisième place, ce n'est pas tout à fait le nombre de point que l'on aurait aimé (dans la perspective de la qualification olympique), mais on finit sur un beau match avec beaucoup de suspense", note l'entraîneur national Jean-Philippe Daurelle.

La demi-finale contre la Hongrie a laissé quelques regrets puisque les Bleues ont mené 35-29 à deux relais de la fin, avant de s'effondrer et de s'incliner 45-40.

"On a pris une vague, on n'a pas su réagir et pas su la contenir", regrette Daurelle, toutefois satisfait du podium.

Avec les résultats de jeudi, le bilan tricolore s'élève à sept médailles (deux en or, deux en argent et trois en bronze), d'ores et déjà supérieur au cru 2018 (six médailles, deux de chaque métal).

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