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Euro: les Bleus préfèrent retenir le positif

La défaite contre l'Espagne en demi-finale de l'Euro-2018 de handball laisse un goût d'inachevé, mais au moment de se battre pour le bronze, les Bleus veulent surtout retenir le travail accompli et les progrès réalisés depuis l'automne.

Le dernier carré: tel était l'objectif fixé par l'entraîneur français Didier Dinart avant le début de la compétition, la première disputée sans les deux géants Thierry Omeyer et Daniel Narcisse.

Malgré un groupe largement renouvelé, le tournoi avait plutôt très bien commencé pour les Bleus. Six matches de poule et six victoires: un parcours sans faute jusqu'aux demi-finales qui avait laissé une impression de maîtrise et de sérénité.

Jusque-là, l'équipe de France avait toujours réussi à s'en sortir.

Lorsque ses buteurs ont été moins efficaces, elle a pu compter sur une défense imperméable comme contre la Suède au tour principal (23-17).

Quand elle s'est retrouvé menée de quatre buts à 10 minutes de la fin, elle s'en est sortie au mental, comme face à la Norvège en ouverture (32-31).

Face à la Croatie et son public bouillant, les Bleus ne se sont pas laissés impressionner et se sont imposés solidement (30-27).

Résultat: une qualification acquise haut la main pour les demi-finales, en restant la seule équipe invaincue. Mais une fois l'objectif atteint, les Français se sont effondrés lors de leur premier match-couperet face à l'Espagne (27-23) après une première période ratée (15-9).

Au final, cette défaite sonne comme une déception alors que l'objectif plancher est rempli.

- En reconstruction -

"On cherchait mieux. Maintenant une médaille dans un championnat d'Europe, qui reste la compétition la plus relevée, ça resterait une vraie performance quand même", estime Adrien Dipanda, qui a pris du galon au sein de la défense française.

Un an après leur sixième titre mondial décroché à Paris, l'équipe était à reconstruire.

"Quand Thierry Omeyer n'est plus dans la cage, ça change la donne. Quand Daniel Narcisse n'est plus là pour faire ses tours de passe-passe, ça change forcément la donne (aussi)", reconnaît l'entraîneur adjoint Guillaume Gille. "Au début de la compétition, on était quand même face à un chantier de grande importance. Et ce qui est intéressant, c'est qu'on est en demi-finale en ayant produit un jeu de qualité."

Comme lui, la plupart des joueurs préfère retenir la progression de l'équipe depuis sa prestation décevante de cet automne en Golden League, où leur collectif remodelé avait souffert face à la Norvège (26-30) puis le Danemark (23-27).

- Dinart: "Un jour sans" -

"Il y a deux ans, on a fini cinquièmes de cet Euro. Donc dans tous les cas, on fera mieux. On a quand même réussi à reconstruire quelque chose après cette mauvaise performance de novembre", estime Dipanda. "A ce moment-là, on était loin de se dire qu'on pouvait venir ici et jouer jusqu'à la fin pour une médaille."

Pour Dinart, la défaite face à l'Espagne était tout simplement "un jour sans". "On n'a pas mis tout ce qu'il fallait comme depuis le début de la compétition", estime-t-il.

"Ce match laisse une sensation d'inachevé, mais ça n'enlève pas la qualité de la quinzaine. Il y a vraiment un beau travail qui a été fait de la part du collectif. On s'est donné les moyens d'accéder au carré final, ce qui n'était pas forcément gagné d'avance", veut-il positiver.

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