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Femmes: Hidalgo réclame un milliard d'euros contre les violences

La candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo réclame jeudi au gouvernement, à l'instar des associations, un milliard d'euros pour lutter contre les violences faites aux femmes, et égrène une série de mesures qu'elle initierait si elle était élue.

Elle appelle en particulier, dans une tribune publiée sur le site du Monde, à "tout mettre en œuvre budgétairement pour que plus aucune victime ne se sente abandonnée par l’Etat", et à "enfin punir sévèrement et sans équivoque les criminels", "notamment en cessant de correctionnaliser les viols et agressions sexuelles", qui sont des "crimes".

"Il est grand temps d’écouter les associations qui demandent un milliard d’euros à l’Etat", défend-elle à l'occasion de la Journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, en critiquant au passage l'action d'Emmanuel Macron.

Ce montant est préconisé par le Haut conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes (contre 360 millions d'euros dans le budget 2020).

Pour une "culture de la protection de la victime", "aucun refus de plainte ne peut être toléré et la victime doit pouvoir être prise en charge immédiatement", ce qui implique "davantage de places d’hébergement d’urgence" et une "procédure d’urgence de mise à l’abri" au moment de la séparation avec le conjoint.

La candidate propose de créer des "unités de police et de magistrats spécialisés, puis de pérenniser l’existence d’un parquet spécifique, tel qu’il est expérimenté à Nantes".

Elle souhaite aussi "faire de la suspension de l'autorité parentale le principe pour les personnes reconnues coupables de violences intrafamiliales".

S'inspirant de l'Espagne, elle veut "dupliquer en France" l'"exemple" de ce pays, où pour "tous les corps de métiers: médecins, policiers, psychologues, magistrats, travailleurs sociaux - des formations sont massivement dispensées pour améliorer la prise en charge des victimes".

Le Premier ministre Jean Castex a arrêté jeudi de nouvelles mesures pour "renforcer la protection des victimes et la lutte contre les violences", notamment l'ouverture de nouvelles places d'hébergement.

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