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France: 20 ans après, un "cold-case" de violences sexuelles est résolu

Confondu par son ADN vingt ans après, un homme de 60 ans a été mis en examen vendredi pour un viol et des agressions sexuelles commis sur deux adolescentes à Besançon, pendant la nuit du Nouvel An 2000, a indiqué le parquet.

Le parquet a requis le placement en détention du suspect qui a reconnu les faits après son interpellation mercredi, a précisé le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.

L'ADN de cet habitant de la périphérie de Besançon âgé de 60 ans, sans antécédent judiciaire et père de trois enfants, a été prélevé en juin dernier après le vol d'une tronçonneuse sur son lieu de travail.

Cette trace ADN a été inscrite au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), comme le veut la procédure. Elle s'est révélée correspondre à celui de l'auteur d'un crime jamais élucidé.

Dans la nuit du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000, deux jeunes filles de 13 ans quittent une soirée à Besançon et se rendent dans une cabine téléphonique pour passer un appel.

Un homme les approche et les bloque dans la cabine. Il les oblige à se déshabiller et à le masturber.

L'une des victimes saisit le combiné et frappe l'homme. Elle parvient à s'échapper. Son amie est rattrapée par l'agresseur qui lui impose une pénétration digitale, avant de s'enfuir.

L'une des victimes "s'est déclarée soulagée et satisfaite"

Le sang de l'agresseur a ensuite été prélevé par les gendarmes sur le combiné téléphonique et le t-shirt de l'une des victimes. "L'ADN du suspect a été inscrit au FNAEG, qui venait d'être créé en 1998. A l'époque il contenait extrêmement peu de personnes", note M. Manteaux.

Or, "il y a une concordance formelle" entre l'ADN prélevé en 2000 et celui prélevé en juin sur l'auteur du vol de la tronçonneuse, a-t-il déclaré.

Le sexagénaire "a admis très vite" être l'auteur de ces faits, en disant "qu'il était alcoolisé et particulièrement énervé parce qu'il venait d'accidenter son véhicule", a précisé le magistrat.

L'une des victimes "s'est déclarée soulagée et satisfaite", a indiqué le général Gauffeny, commandant adjoint de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, qui a souligné l'aspect "exceptionnelle" de cette affaire élucidée grâce à une très bonne "conservation des scellés".

L'enquête de la brigade de recherches de la gendarmerie de Besançon se poursuit pour déterminer notamment s'il y a d'autres victimes.

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