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France: forcer Ford à revitaliser le site de Blanquefort, "du pipeau"

(Belga) Le président Emmanuel Macron a assuré vendredi à Bordeaux (sud-ouest) que l'État français allait "forcer" le groupe automobile américain Ford à payer pour la revitalisation du site de l'usine de Blanquefort (près de Bordeaux), dont la fermeture est inéluctable. "C'est du pipeau", a réagi le syndicat CGT Ford Blanquefort.

"On va forcer l'entreprise à revitaliser" le site industriel et "donc à investir pour sa conversion industrielle", a assuré M. Macron à l'occasion d'un débat avec des élus à Bordeaux. "La loi nous permet d'obliger l'entreprise à payer pour la revitalisation" du site, a martelé M. Macron, répondant à une élue qui lui demandait qu'une loi puisse permettre aux collectivités locales de récupérer le foncier des sites industriels en cas de fermeture. L'État français doit "être aux côtés du territoire et des anciens salariés" de l'usine, a assuré le président français. Ce dernier a promis de "mettre en place un dispositif de suivi personnalisé" afin de "présenter des offres d'emploi à ceux qui viennent de perdre le leur ou de leur proposer toute de suite des formations qualifiantes". "C'est du pipeau, cela s'appelle Pôle Emploi", a réagi dans un communiqué la CGT Ford Blanquefort. Pour le syndicat et son représentant Philippe Poutou, qui dénoncent "le bricolage" de l'État, "les pouvoirs publics doivent élaborer une stratégie industrielle: cela passe par reprendre le contrôle de l'usine, de son parc machine, et de surtout ne pas le laisser à Ford". L'administration doit donner d'ici le 4 mars son avis officiel sur le plan social de Ford. Le feu vert attendu enclencherait la procédure de fermeture, un peu plus d'un an après l'annonce par le constructeur de son intention de se désengager. (Belga)

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