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France: il plante un couteau dans le cou dans son ex-compagne et prétend que "ça vient de l'alcool"

Accusé d'avoir tenté d'égorger son ex-conjointe, un homme a rejeté lundi la faute sur sa consommation excessive d'alcool et une agression de la part de la victime miraculée, au premier jour de son procès devant les assises du Val-d'Oise.

Pour le premier des trois jours de son procès, Diabel Faye, 41 ans, est apparu détaché: "Madame", "l'individu", "la voisine"... A aucun moment, il n'utilise le prénom de la mère de ses quatre enfants, présente sur le banc des parties civiles.

Bras croisés, Amandine, 38 ans, a rabattu son large gilet noir sur elle. Miraculée, elle a réchappé à la mort grâce à la diligence de ses voisins et des secours. Elle s'en est sortie avec une plaie de 10 centimètres au niveau du cou, un mois d'incapacité totale de travail (ITT) et un syndrome de stress post-traumatique.

Le dimanche 7 juillet 2019 à Margency, une petite commune du Val-d'Oise en France, une énième dispute sur la consommation d'alcool de Diabel Faye éclate au sein de ce couple séparé aux relations chaotiques. Il saisit un premier couteau, qu'elle arrive à éloigner. Il prend alors un couteau à pain et vise le cou. Touchée à la veine jugulaire, elle s'écroule devant le domicile, en appelant à l'aide.

Durant l'audience, Diabel Faye demande à pouvoir prendre des notes. Dès que la présidente de la cour tente de se pencher sur son passé, son entourage amical et familial, il se braque et élude. "Moi c'est pas le sujet. Si ça venait de moi, je veux bien, mais ça vient de l'alcool et de l'agression que j'ai subie", lance-t-il dans un geste de désinvolture, dépeignant son ex-conjointe comme l'instigatrice du conflit.

Il l'accuse aussi d'avoir mis en place une "opération kidnapping d'enfants". Au moment des faits, il était de passage en région parisienne et devait retourner pour les vacances en Vendée, où il résidait alors, accompagné de ses deux filles aînées. Dépassé par la gestion des enfants, et comprenant que ce ne serait pas de tout repos, il était allé acheter de la vodka avec ses filles. Au vu de son alcoolémie (il a été interpellé avec 3 grammes d'alcool par litre de sang), Amandine ne souhaitait plus lui laisser la garde des filles.

Pour elle, les disputes faisaient partie du quotidien du couple. En 2017, leur séparation définitive avait été une tentative de mettre fin à cette relation en pointillés émaillée de violences. Lui jure s'être rangé depuis sa première incarcération en 2014... pour violences conjugales sur Amandine.

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