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France: un cirque incendié, des policiers ciblés à Chanteloup, la mairie ne "cédera rien"

(Belga) Des violences urbaines ont éclaté samedi soir à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) où des policiers ont été pris pour cible et un chapiteau de cirque incendié. "Céder maintenant, c'est annuler vingt ans de vie nouvelle pour les habitants", a réagi dimanche la maire de cette ville de grande banlieue parisienne.

"Proie d'agressions diverses et variées depuis plusieurs jours" selon la maire Catherine Arenou, qui évoque les coupures quotidiennes d'éclairage public provoquées depuis un mois par certains jeunes dans le quartier sensible de la Noé, les affrontements ont débuté samedi dès 19h00 "avec des jets de cocktails molotov", selon une source policière. Les forces de l'ordre ont ensuite essuyé des jets de projectiles ou des tirs de mortiers jusqu'à 23h00. La police, qui compte deux blessés légers dans ses rangs, a été prise à partie par "une trentaine de jeunes" au plus fort des évènements, toujours selon la même source. L'incendie du chapiteau s'est déclenché vers 22h30. "L'Arche", ce chapiteau où des jeunes s'initiaient aux arts du cirque, n'a pas survécu aux violences urbaines de la veille. "J'ai tout appris ici", se désole Hamza, 15 ans, devant le bâtiment entièrement détruit. "Ils ne respectent rien. Leurs petits frères, leurs proches font du cirque ici, mais ils préfèrent le brûler", constate l'adolescent, qui a commencé le cirque il y a neuf ans avec la Compagnie des contraires. Cette association, qui gérait le chapiteau, est implantée depuis presque 30 ans à Chanteloup-les-Vignes où elle propose des ateliers aux jeunes, notamment ceux du quartier sensible de la Noé, situé à proximité. "À un moment, on n'a peut-être pas assez insisté sur l'éducation des enfants. On n'a jamais essayé de trouver un moyen de les accompagner dans leur réussite", explique Mme Arenou, pour qui ce genre de structure peut faire la différence. Aux abords du sinistre, deux mamans émettent quelques réserves. "Quand on commence à voir que les choses se passent mal, il faut faire une consultation pour savoir ce que les gens attendent", estime l'une d'elles. "Les jeunes ne sont pas assez impliqués dans les décisions." Deux suspects, dont un mineur, ont été interpellés, indique le parquet qui a ouvert deux enquêtes, une sur l'incendie et l'autre sur les violences contre les forces de l'ordre. En avril 2018, une école maternelle avait été incendiée dans le quartier de la Noé, conduisant la maire à sonner l'alarme sur le sort des banlieues, alors que Jean-Louis Borloo s'apprêtait à remettre un rapport sur le sujet. (Belga)

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