Accueil Actu

Gilets jaunes - Plus de 13.000 tirs de LBD depuis le début du mouvement en France

(Belga) Plus de 13.000 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) ont été enregistrés depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" en novembre, et 83 enquêtes concernant des tirs de cette arme controversée sont en cours, a annoncé jeudi au Sénat Laurent Nuñez.

"Au total depuis le début du mouvement dit +les gilets jaunes+, on compte environ 2.200 blessés parmi les manifestants, et 83 enquêtes en cours à l'IGPN et à l'IGGN impliquant des faits concernant des tirs de LBD", a déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur. "Chaque tir étant précisément enregistré, nous savons qu'il y a eu 13.095 tirs de LBD depuis le début du mouvement", a-t-il ajouté. M. Nuñez s'exprimait devant les sénateurs à l'occasion de l'examen d'une proposition de loi du groupe CRCE (à majorité communiste) demandant l'interdiction de l'usage des LBD dans les manifestations. "Le LBD répond à la multiplication des situations où les forces de l'ordre se trouvent aux limites de la légitime défense", a plaidé le secrétaire d'État. "Si nous supprimions le LBD, il ne resterait dans bien des cas que le corps à corps ou les armes de service". "J'aimerais que l'on ne se méprenne pas, s'il n'y avait pas de violence, il n'y aurait pas de blessés chez les manifestants, ni chez les forces de l'ordre", a-t-il déclaré. "S'il n'y avait pas de casseurs, s'il n'y avait pas d'agresseurs, il n'y aurait aucun tir de LBD". "Nous sommes confrontés sur le terrain à des individus extrêmement violents qui veulent en découdre (...) ces violences transforment en réalité les manifestations en émeutes", a-t-il souligné. "Cela change tout. Aux techniques de dispersion classiques de cortèges, il faut substituer des techniques qui sont destinées à lutter contre des violences urbaines, contre des émeutes". "Depuis le 17 novembre, il y a eu près de 1.500 blessés parmi les forces de l'ordre, qu'il s'agisse de policiers, de gendarmes et même de pompiers", a précisé Laurent Nuñez. "Depuis le 17 novembre, on a compté près de 80 dégradations majeures sur des bâtiments publics". Mercredi, le Premier ministre Édouard Philippe a souligné qu'"en France, on a un État de droit", après que la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a réclamé une "enquête approfondie" sur les violences policières qui émaillent la crise des "gilets jaunes". "On n'a pas attendu le Haut-Commissaire pour faire la lumière sur l'ensemble des faits dès lors qu'il y a des plaintes", a répliqué Édouard Philippe. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous