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Gilets jaunes: une enquête ouverte à l'encontre d'un policier portant une cagoule de tête de mort

Une "enquête administrative" a été ouverte à Toulouse à l'encontre d'un policier portant une cagoule de tête de mort lors des manifestations de "gilets jaunes" samedi, a indiqué mardi la préfecture, soulignant que "le port de ce type d'équipement est inapproprié et inadmissible".

Une photo circulant sur les réseaux sociaux montre un policier, avec un casque et un brassard portant une cagoule blanche avec une tête de mort. Il est entouré d'autres policiers et se trouve sur la place du Capitole, au coeur de Toulouse, devant les locaux de la mairie. "Il s'agit d'un policier intégré au dispositif de sécurisation de la manifestation du 05 janvier 2019. Dès qu'il a été remarqué par un membre de la hiérarchie sur la voie publique samedi, il a été sommé de retirer cet équipement, ce qu'il a fait", a indiqué la préfecture.

"La direction départementale de la sécurité publique a ouvert une enquête administrative interne pour identifier précisément l'agent en cause et l'entendre sur les conditions qui l'ont amené à s'équiper de ce type de cagoule", selon la préfecture. "Une décision sur les suites administratives qui lui seront réservées sera prise à l'issue. Le port de ce type d'équipement est inapproprié et inadmissible quant à l'image qu'il renvoie", concluent les services de l'État.


Un comportement "stupide"

Plusieurs milliers de "gilets jaunes" - 2.000, dont "800 casseurs" selon la préfecture - ont manifesté samedi dans le centre de Toulouse, en scandant des slogans comme "Macron démission", une mobilisation en hausse par rapport aux 1.350 personnes recensées le 29 décembre, mais émaillée d'incidents ayant donné lieu à 22 interpellations.

Pour le secrétaire général de la Ligue des droits de l'homme, Jean-François Mignard, le comportement du policier à la cagoule tête de mort, "même s'il ne reflète pas l'ensemble du corps de métier, est complètement stupide, et contraire aux principes qui devraient présider aux forces de l'ordre". "Il reflète aussi une hiérarchie policière qui a du mal à contrôler ses hommes sur le terrain", dit-il à l'AFP.

Mais d'après lui, "ce qui est le plus inquiétant", est le fait que ce policier semble s'être accoutré de la sorte "comme s'il participait à un jeu alors qu'il porte une arme". "Les policiers ne sont pas là pour faire la guerre aux manifestants, mais pour les protéger", a-t-il ajouté.

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