Accueil Actu

Hand: le titre à Paris, la fête à Montpellier

Le Paris SG a remporté son quatrième titre de champion de France de handball, jeudi à Coubertin, mais la fête était aussi à Montpellier, le deuxième, en pleine euphorie de son sacre européen du week-end.

Les Parisiens, grands perdants du Final Four de Cologne, ont fait leur travail en remportant la victoire qui leur suffisait contre Chambéry, 30 à 26.

C'était le dernier match de la carrière de Daniel Narcisse, l'un des plus grands handballeurs français de l'histoire (deux fois champion olympique, quatre fois du monde, trois fois d'Europe), qui a tiré sa révérence à l'âge de 38 ans.

Les Montpelliérains ont eux battu Dunkerque, 33 à 25, devant leur public en liesse, mais ils n'avaient plus leur destin en main depuis leur défaite-surprise à Saint-Raphaël, mardi dernier, prélude à une incroyable semaine qu'ils allaient finir dimanche en vainqueurs de la Ligue des champions, pour la deuxième fois après 2003.

Paris et Montpellier finissent à égalité de points (22 victoires, 1 nul, 3 défaites), mais le PSG l'emporte de quatre buts au goal-average particulier (33-30 à l'aller, 26-19 au retour).

C'est la conclusion heureuse d'une saison mitigée et surtout paradoxale pour les Parisiens. Intraitables en Ligue des champions, ils ont survolé la saison européenne pour finalement échouer pour la troisième fois d'affilée au Final Four de Cologne, en demi-finale, contre toute attente face à Nantes. Contraints de courir après Montpellier pendant toute la saison en championnat à cause de deux défaites surprenantes à Nîmes et à Aix l'automne dernier, ils l'emportent en revanche in extremis au plan national.

- Un cinquième titre en six ans -

Ce titre, le cinquième du PSG en six saisons et depuis l'arrivée du Qatar en 2012, ne suffira pas à combler ses ambitions, même agrémenté des Coupes de France et de la Ligue. On ne rassemble pas une telle collection de stars (les Karabatic, Omeyer, Hansen, Abalo, Gensheimer...), grâce à un budget de 17,7 M EUR, plus de deux fois supérieur à celui de Montpellier (7,5 M EUR), pour régner seulement à l'intérieur de ses frontières.

"La déception est toujours présente. Mais on a su relever la tête. On a décroché trois titres nationaux, c'est la première fois dans l'histoire du PSG", a déclaré le Omeyer, soulignant que les Parisiens avaient gagné tous les matches retour (13 d'affilée).

Pour conquérir l'Europe, le club va essayer de trouver la solution la saison prochaine avec un autre entraîneur, l'Espagnol Raul Gonzalez, qui remplacera le vétéran croato-allemand Zvonimir Serdarusic, 67 ans. Il perd Narcisse, mais garde Thierry Omeyer pour une saison malgré ses 41 ans, et la plupart de ses joueurs majeurs.

Au palais des sports René-Bougnol, archi-comble, l'heure n'était pas à la tristesse, même si le club échoue à reconquérir le titre qui lui échappe depuis 2012.

A l'image de celle qui a été réservée à Narcisse, une ovation a salué le jeune pivot montpelliérain Ludovic Fabregas, en partance pour Barcelone. "Je ne pensais pas pleurer, mais les larmes sont montés", a admis le jeune joueur de 21 ans.

Les supporteurs suivaient bien sûr l'évolution du score à Coubertin. Ils se sont mis à scander "Chambé! Chambé", se prenant à croire à un nouveau miracle après la sensation de Cologne, quand les Savoyards, leurs anciens grands rivaux, sont revenus à égalité avec Paris à un peu plus d'un quart d'heure de la fin. Ils ont finalement dû "se contenter", avec joie, du titre européen.

"C'était un bonheur partagé. C'est une belle conclusion. Demander plus, c'est presque une offense. On a tellement été gâté cette saison! On s'est tellement régalé!", a dit l'entraîneur Patrice Canayer.

Nantes complète le podium du championnat, devant Saint-Raphaël et Aix.

À lire aussi

Sélectionné pour vous