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Hand: "Une piqûre de rappel" avant le Danemark pour les Bleus

Les Français ont reçu "une piqûre de rappel", comme l'a dit Melvyn Richardson, en perdant contre la Croatie, 23 à 20, leur dernier match de poule du Mondial, mercredi à Cologne, deux jours avant d'affronter le Danemark en demi-finale à Hambourg.

Les Bleus avaient leur billet en poche depuis lundi, mais ils ont dû attendre jusqu'à 22h00 pour connaître leur adversaire. A Herning, ce sont les Danois qui sont sortis en pole position de leur groupe, devant leur public, après avoir éliminé leurs voisins suédois, 30 à 26.

L'Allemagne et la Norvège se disputeront l'autre ticket pour la finale de dimanche.

"Le Danemark a joué toute la compétition chez lui, dans une belle salle et devant un beau public, dans une poule peut-être un peu plus faible. Il a emmagasiné beaucoup de confiance", a souligné l'ailier Valentin Porte, méfiant. "C'est une très grande équipe avec des tops joueurs à tous les postes", a dit lui aussi Nedim Remili.

Contre les Danois, les Bleus avaient pris la médaille de bronze à l'Euro l'an passé. Mais c'est aussi contre eux qu'ils avaient échoué en finale des Jeux de Rio. "Un souvenir douloureux", reconnaît le pivot Ludovic Fabregas.

Alors qu'ils comptaient faire le possible pour rester sur leur belle dynamique (6 victoires en 7 matchs, 1 nul), les doubles tenants du titre ont subi leur premier défaite dans un Mondial depuis 2013. C'était en Espagne, déjà contre les Croates, en quarts de finale. Ils finissent deuxièmes de leur groupe, derrière l'Allemagne.

"On voulait aller chercher la première place. Ca ne nous enlève pas notre qualification, mais ce n'est pas la meilleure façon pour préparer une demi-finale", a avoué Porte.

Les Français n'ont pas voulu surévaluer l'importance de ce match contre la Croatie, mais ils n'ont pas voulu non plus sous-estimer les problèmes rencontrés.

- "Pas le feu à la maison" -

"Ca met un petit frein à l'élan qu'on avait. On était monté en puissance contre l'Espagne et l'Islande, notamment en attaque, et ce soir on est retombé un peu dans nos travers. C'est dommage d'avoir avancé de deux pas et d'avoir reculé d'un", a commenté Ludovic Fabregas.

Les Croates, qui avaient perdu toute chance d'aller dans le dernier carré mais jouaient leur place dans un tournoi de qualification olympique, menacée par le Brésil, avaient plus envie.

"On a manqué d'engagement. Dans l'attitude on était un peu moins présent. Il y a eu un peu moins de rapidité, un peu moins d'agressivité dans tous les secteurs. L'écart se fait sur ça. Mais il n'y a pas le feu à la maison", a admis Fabregas.

Le sélectionneur Didier Dinart attend que ses joueurs "retrouvent leur vrai visage" vendredi. "On est prévenu, on n'est pas invincible".

Une chose est sûre, la piqûre a vacciné les Français contre l'excès de confiance. "Ca met une bonne gifle. L'année dernière à l'Euro, on avait survolé la compétition et on avait été fantomatique contre l'Espagne en demie. Quand on est une bête un peu blessée on est toujours plus dangereux. Ca peut nous servir", a espéré Porte.

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