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Incendie à Notre-Dame de Paris: risque d'intoxication au plomb dans des écoles, la mairie réagit

Un "nettoyage approfondi" des écoles environnant Notre-Dame de Paris sera réalisé par précaution d'ici fin juillet, pour éviter tout risque de pollution au plomb lié à l'incendie qui avait ravagé la cathédrale mi-avril, a indiqué jeudi la mairie de Paris.

Cette mesure est prise "pour nous assurer que le risque est minime", a déclaré Arnaud Gauthier, sous-directeur à la santé à la mairie de Paris, selon qui les prélèvements déjà effectués ne justifient "aucune alerte", contrairement à ce qu'affirme le site Mediapart. Le représentant de la ville de Paris a assuré que le "nettoyage de routine" (déjà fait dans ces écoles) "répond aux recommandations" des autorités sanitaires. Selon une enquête de Mediapart mise en ligne jeudi, "des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d'alerte, ont été relevés dans des écoles proches de l'édifice".

Le site accuse la mairie de ne pas avoir "effectué de nettoyage en profondeur des lieux". M. Gauthier a affirmé que le niveau moyen dans chaque établissement ne dépassait pas un "seuil d'information" de 70 milligrammes de plomb par mètre carré. Ce plafond fixé par le Haut conseil de santé publique n'est pas un seuil réglementaire mais doit inciter au dépistage des populations. M. Gauthier s'exprimait lors d'une conférence de presse commune de la mairie de Paris, l'Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, la Préfecture de police et la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France.

Selon lui, les mesures mises en oeuvre d'ici au 26 juillet comprendront un "nettoyage à haute pression des cours de récréation", alors que les vacances scolaires d'été ont débuté le 6 juillet. Ensuite, un nettoyage de rentrée aura lieu "du 26 au 30 août", avant la rentrée prévue début septembre. "De nouvelles mesures vont être réalisées durant l'été", a poursuivi M. Gauthier, selon qui "aucune crèche ou école ne rouvrira s'il y a un risque".

Mediapart avait publié le 4 juillet une première enquête sur les poussières de plomb issues de l'incendie de Notre-Dame. L'incendie de la cathédrale gothique vieille de plus de 850 ans, le 15 avril, a provoqué la fusion de plusieurs centaines de tonnes de plomb qui se trouvaient notamment dans la charpente de la flèche et de la toiture. Une exposition chronique à des niveaux trop élevés de plomb, par inhalation ou par ingestion, peut entraîner des troubles digestifs, une perturbation du fonctionnement des reins, des lésions du système nerveux ou encore des anomalies au niveau de la reproduction.

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