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"Il y avait de la fumée noire. Je me suis retranché dans la salle de bain": l'attente angoissante de Vincent, piégé dans l'incendie à Paris

Au moins 10 personnes sont mortes et une autre a été grièvement blessée dans un violent incendie, dans la nuit de lundi à mardi, d'un immeuble à Paris, dont une habitante, présentant des "antécédents psychiatriques", a été placée en garde à vue avant d'être admise à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture. Selon le parquet de Paris, les premiers éléments de l'enquête tendent à privilégier la piste criminelle.

Il a fallu plus de cinq heures aux pompiers pour maîtriser l'incendie le plus meurtrier à Paris depuis près de 14 ans. On dénombre également 37 blessés, dont huit pompiers. Plus d'une cinquantaine de personnes ont dû être évacuées en urgence, à l'aide de grandes échelles notamment.

Vincent est l'une des personnes qui a dû être évacuée par les pompiers. L'homme a tenté de quitter son appartement, mais il n'a pas pu le faire. Il a livré à Pauline Laurent, notre journaliste sur place ce témoignage émouvant: "Je n'étais pas encore couché. Il y a eu la dispute des voisins. Je n'écoutais pas vraiment mais a priori c'était à cause du bruit."


"Le temps de sortir s'est passé très vite"

Peu après l'incendie s'est déclaré: "J'allais sortir, j'ai attrapé mon manteau. Par chance, j'avais encore quelques papiers d'identité sur moi. Au moment de sortir, il y avait de la fumée noire. Je me suis retranché dans la salle de bain et j'ai mis toutes les serviettes que j'ai trouvées en bas de la porte après les avoir humidifiées avec de l'eau. J'ai ensuite appelé les pompiers. J'ai ouvert la fenêtre et j'essayais de dire à certains voisins que les pompiers arrivaient mais cela criait."

"C'était un peu long comme attente. J'ai attendu jusqu'à ce qu'un pompier vienne enfoncer la porte. Une fois qu'il est rentré. Il m'a sorti par la cage d'escaliers. Le temps d'attente était long. Mais le temps de sortir s'est passé très vite. On ne réfléchit pas. On le suit."

"Je ne suis pas le plus à plaindre. J'ai réussi à prendre mon manteau et mes papiers d'identité. Il y en a qui étaient en train de dormir. Ils ont quitté leur domicile pieds nus et le sont toujours."

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