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Retraites: la CFDT a porté plainte après l'intrusion dans son siège

La CFDT a porté plainte lundi après l'intrusion dans son siège vendredi d'opposants à la réforme des retraites, au cours de laquelle il y a eu "des insultes", "des crachats" avec un salarié en incapacité temporaire de travail, a-t-on appris auprès du syndicat.

La CFDT déclare avoir été victime d'un "groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou de dégradation de biens", selon un récépissé délivré par le commissariat du XIXe arrondissement dont l'AFP a obtenu copie.

La confédération porte plainte parce qu'il y a eu "intrusion", "violence", "insultes", "intimidation auprès de salariés", "crachat" sur salariés", a énuméré lundi matin sur BFMTV et RMC Laurent Berger, qui n'avait pas réagi depuis son tweet vendredi où il annonçait que des "individus" s'étaient introduits "violemment" dans les locaux de la CFDT à Paris.

Il s'agissait d'une action de la Coordination RATP-SNCF, née aux premières évocations d'une grève illimitée, en octobre, contre la réforme des retraites.

"Ce qui s'est passé vendredi, c'est violent, c'est une forme d'agression", a ajouté M. Berger, qui a expliqué notamment qu'un des salariés a "été mis au sol" et un autre "dans la bousculade a eu un doigt abîmé avec interruption temporaire de travail". "Il y a des salariés qui ont eu des crachats, d'autres des insultes".

"C'est inacceptable. La CFDT, on n'est pas obligé d'être d'accord avec elle, mais dans une démocratie, on reconnaît qu'elle représente 620.000 adhérents".

"Il n'y a pas à faire une polémique entre organisations syndicales", a-t-il insisté, notant que "la plupart" des syndicats ont soutenu la CFDT.

"La CFDT est libre et indépendante. Quand elle doit critiquer le gouvernement, elle le fait (...) et surtout, elle a une capacité de proposition. Ce qui dérange peut-être, c'est que la CFDT propose, elle n'est pas dans le binaire, dans tout est parfait ou tout est pourri, elle est dans la nuance", a-t-il défendu, demandant "que la CFDT soit respectée".

"Je n'ai aucune leçon à recevoir et les militants n'ont aucune leçon à recevoir de ces personnes", a relevé M. Berger.

Interrogé pour savoir si la confédération a perdu des adhérents en raison de son soutien à la réforme des retraites, M. Berger a répondu "non": "Des gens partent parce qu'ils sont pas contents, d'autres arrivent".

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