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Israël: nouvelle manifestation d'ultra-orthodoxes contre le service militaire

Des dizaines de juifs ultra-orthodoxes ont bloqué brièvement lundi une grande artère près de Tel-Aviv, lors d'une nouvelle manifestation contre le service militaire obligatoire en Israël.

Selon la police, quelque 50 protestataires ont bloqué cette artère dans la ville à majorité ultra-orthodoxe de Bnei Brak.

Des officiers de la police ont dû traîner des manifestants qui observaient un sit-in, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des vidéos diffusées par les chaînes de télévision israéliennes ont monté des milliers de personnes rassemblées à proximité, scandant en solidarité. Des policiers avec des canons à eau se tenaient à proximité.

Les télévisions ont indiqué que l'artère principale est restée bloquée deux heures.

Ces derniers mois, plusieurs manifestations similaires ont eu lieu dans le pays, marquées par des affrontements avec les forces de l'ordre et un blocage des routes.

En septembre, la Cour suprême avait annulé un texte législatif exemptant les étudiants d'écoles talmudiques du service militaire obligatoire mais avait suspendu cette décision pour un an.

Les ultra-orthodoxes observent strictement les règles du judaïsme dans tous les aspects de la vie quotidienne et spirituelle. Ils considèrent la conscription comme une source de tentations pour les jeunes, sortis du monde fermé de la prière et de l'étude religieuse à laquelle, pour la plupart, ils se consacrent exclusivement.

Le service militaire en Israël est obligatoire sauf exception à partir de l'âge de 18 ans.

La question de la conscription est au centre des débats autour de la tenue potentielle d'élections anticipées en Israël.

Les partis ultra-orthodoxes avaient menacé de ne pas voter dans les tout prochains jours le budget 2019 sans l'adoption d'une loi maintenant l'exemption de service militaire des étudiants des écoles talmudiques.

Lundi, un compromis provisoire a néanmoins été trouvé. Les partis ultra-orthodoxes ont informé M. Netanyahu qu'ils accepteraient de voter le budget si une loi d'exemption était approuvée, d'abord par un comité ministériel puis en lecture préliminaire au Parlement, même si le vote final était reporté. L'une des conditions a été remplie lundi avec l'approbation par le comité ministériel d'un texte appelé à être affiné ultérieurement.

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