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Jawad Bendaoud condamné à 6 mois avec sursis pour des menaces sur son ex-compagne

Jawad Bendaoud a été condamné mercredi à six mois de prison avec sursis pour avoir violenté et menacé de mort son ex-compagne, deux mois après avoir été relaxé pour avoir hébergé deux jihadistes des attentats du 13 novembre 2015.

Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) avait requis dix mois de prison, dont quatre avec sursis, contre ce délinquant multirécidiviste de 31 ans, qui était poursuivi pour des faits datant d'octobre 2015 et de mars-avril 2018, après sa sortie de prison où il avait passé 27 mois à l'isolement.

Son sursis s'accompagne d'une mise à l'épreuve de deux ans pendant lesquels il sera soumis à l'obligation de se soigner, de travailler ou de se former, et n'aura pas le droit d'entrer en contact avec la plaignante.

Il était jugé à l'issue de sa garde à vue dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate, dans la tenue décontractée - t-shirt, short et claquettes - qu'il portait lorsqu'il a été interpellé mardi matin à son domicile à Saint-Denis, dans des conditions qu'il a dénoncées à l'audience.

Au cours de deux heures d'audience, le prévenu le plus célèbre de France, tour à tour fanfaron et vindicatif, s'est livré à un véritable show, coupant la parole au président et l'interpellant familièrement. S'il a reconnu avoir, sous le coup de la colère, mis "un coup de tête" à son ex-compagne à l'automne 2015, il a nié en revanche lui avoir fait une "balayette" qui l'aurait fait chuter à terre.

La jeune femme avec lequel il entretient une relation tulmutueuse depuis 2004, mère d'un enfant qu'il considère comme le sien sans être certain d'en être le père biologique, s'était vue prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, ramenés ensuite à un jour.

Les autres faits qui valaient à Jawad Bendaoud de comparaître étaient des menaces de mort proférées par texto entre le 25 mars et le 3 avril. Des messages qu'il a expliqué avoir écrits sous l'emprise de l'alcool et en réponse à une provocation de son ex-petite amie, qui lui avait envoyé des vidéos pornographiques la mettant prétendument en scène.

Preuve selon lui de sa duplicité, M. Bendaoud a versé au dossier un photo d'elle "en tenue légère", qu'elle lui a envoyée lundi soir, veille de son interpellation.

Relaxé en février du chef de "recel de malfaiteurs terroristes" par le tribunal correctionnel de Paris, Jawad Bendaoud sera rejugé à partir du 21 novembre suite à un appel du parquet.

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