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Jean-Claude décrit l'enfer auquel il a échappé à Puisseguin: "C'était comme un éclair… Ça pétait de partout"

Un bandage sur la tête, Jean-Claude Leonardet est encore troublé par le drame auquel il a survécu. Il est l'un des rares rescapés de l'accident entre un autocar et un poids lourd, survenu vendredi matin à Puisseguin, qui a fait au moins 43 morts. Interviewé par Le Parisien, l'homme de 73 ans raconte le tragique accident.

"Tout est allé très vite", explique le charpentier à la retraite, qui était dans l'autocar avec son épouse Josette. D'après le témoignage de Jean-Claude, le réflexe du chauffeur d'ouvrir les portes a permis de sauver plusieurs vies."Si les portes du bus n'avaient pas été ouvertes, on y passait tous, tous, tous", estime-t-il, en racontant comment après avoir défait sa ceinture ainsi que celle de sa femme, ils se sont enfuis "au plus vite, en passant par la porte au milieu du car". "Il fallait faire fissa pour se sortir. Il y avait du monde au portillon!", se souvient-il. "Le car est resté debout mais le plus impressionnant, c'est que le feu a démarré tout de suite. C'était comme un éclair", ajoute-t-il.


Il retourne dans le brasier avec le conducteur qui s'est arrêté

Le Parisien souligne que Jean-Claude Léonardet n'a pas hésité ensuite à replonger "dans le brasier avec le jeune automobiliste qui a assisté à l'accident et s'est arrêté derrière le bus pour porter secours".

"On est retourné pour tirer deux personnes qui étaient coincées dans les marches et n'arrivaient pas à sortir. Je ne sais pas comment j'ai fait mais j'avais l'impression que mes forces étaient décuplées", décrit Jean-Claude, selon le quotidien. "On n'a pas pu y retourner car le feu et la fumée envahissaient tout. Ça pétait de partout: les pneus, les vitres... Il n'y avait plus rien à faire", regrette l'ancien charpentier. "J'ai fait ce que tout le monde aurait fait à ma place", dit-il.


"On se connaissait très bien"

Selon le Parisien, Josette Leonardet a été transportée par hélicoptère vers un hôpital de Bordeaux (Gironde) pour y soigner des brûlures au 2e degré, mais elle se trouve hors de danger. Elle et son époux appartenaient à un club de loisirs pour personnes âgées et participaient à une excursion qui devait les mener dans les Pyrénées Atlantiques . "Ça faisait plus de dix ans qu'on participait aux activités du club, donc on se connaissait très bien. On jouait aux cartes, on organisait des repas, on jouait au loto", dit-il. "Ce bilan, c'est vraiment très dur", murmure-t-il.


Huit rescapés

Huit passagers de l'autocar ont réussi à sortir du piège du brasier: vendredi soir, deux personnes se trouvaient "dans un état critique", avec pronostic vital engagé, selon le procureur.

Cette terrible collision est l'accident de la route le plus meurtrier depuis celui de Beaune il y a 33 ans en France.

Drame de Puisseguin. Un rescapé : " Si les...par leparisien

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