Accueil Actu

Judo: sans Riner, Agbegnenou et l'armada féminine en première ligne

Sa locomotive Teddy Riner absente, le judo français compte sur ses combattantes, la double championne du monde Clarisse Agbegnenou en tête, pour garnir son panier de médailles aux Championnats d'Europe, de jeudi à samedi à Tel Aviv.

Victorieux de deux titres mondiaux supplémentaires l'année dernière - un en poids lourds (+100 kg), un en toutes catégories - Riner (29 ans) a opté en 2018 pour une "année de liberté", sans championnats internationaux, dixit son entraîneur à l'Insep Franck Chambily.

A deux ans des JO-2020, le programme de compétitions du double champion olympique en titre et décuple champion du monde se résume à deux Grand Prix, la deuxième catégorie de tournois la plus relevée du circuit mondial, au dernier trimestre (Cancun et Tashkent).

En Israël, hôte pour la première fois du rendez-vous européen, Agbegnenou (-63 kg) fait ainsi figure de chef de file, même si elle ne revendique pas ce rôle. "J'essaie de ne pas me le dire, ça peut mettre une pression", reconnaît la N.1 mondiale de sa catégorie auprès de l'AFP.

Son palmarès parle pour elle : vice-championne olympique en titre, double championne du monde (2014 et 2017) et double championne d'Europe (2013 et 2014). L'année dernière à Varsovie, seule une blessure l'avait privée de podium.

Dans son sillage, la délégation féminine a des allures d'armada, entre médaillée olympique, Audrey Tcheuméo (-78 kg, argent en 2016 et bronze en 2012), médaillées mondiales, Hélène Receveaux (-57 kg, bronze en 2017) et Amandine Buchard (-52 kg, bronze en -48 kg en 2014), et jeunes pousses prometteuses, à l'image de l'encore adolescente Romane Dicko (+78 kg - 18 ans) ou de Marie-Eve Gahié (-70 kg - 21 ans).

- 'Relancer la machine' -

"Ca fait un moment que je suis là, et c'est vraiment une des meilleures équipes qu'on a pu avoir", estime Agbegnenou (25 ans), dont les premiers Mondiaux remontent à 2010: "Cette équipe est juste géniale." Et elle a toutes les chances de rester la principale pourvoyeuse de médailles.

En 2017 comme en 2016, le judo français avait décroché sept médailles européennes, dont cinq venaient de ses combattantes. Stéphane Traineau, nommé directeur des équipes de France en fin d'année dernière, a fixé la barre encore plus haut pour cette échéance continentale, à dix récompenses.

Côté messieurs néanmoins, avec cinq nouveaux venus (Jean, Otmane, Allardon, Djalo, Ouchani) - d'une moyenne d'âge de 23 ans - sur neuf sélectionnés, l'encadrement poursuit sa "revue d'effectif" avec vue sur Tokyo 2020.

Bien sûr, on cherchera à ne pas rester à quai mais au-delà des podiums, c'est une attitude combattive qu'attend le staff des Bleus. "Ce qu'on leur demande, c'est de s'engager, d'être audacieux", insiste Traineau.

"C'est une équipe en construction et en reconstruction. Avec les jeunes, une dynamique s'est instaurée sur le tapis, ça doit se traduire en compétition", explique Chambily.

"J'espère qu'il y aura quelques médailles chez les garçons pour relancer la machine", résume Traineau à l'AFP.

Lui est un pilier des Bleus: à 30 ans, Cyrille Maret (-100 kg), médaillé de bronze olympique en 2016 et d'argent européen en 2017, ne rêve que d'or. Le seul métal qui manque à son palmarès.

À lire aussi

Sélectionné pour vous