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La fille de la manifestante âgée de Nice: "Ce sont des propos indignes d'un président" (vidéo)

Des plaintes visant la police et le préfet des Alpes-Maritimes ont été déposées lundi après la blessure d'une altermondialiste de 73 ans, qui a violemment chuté samedi à Nice lors d'une charge des forces de l'ordre alors qu'elle manifestait dans un périmètre interdit.

La famille de Geneviève Legay, la septuagénaire grièvement blessée samedi 23 mars lors d'une manifestation interdite des "gilets jaunes" à Nice, a expliqué sur BFM TV que les propos tenus par Emmanuel Macron à l'égard de la vieille dame sont "indignes de la part d'un président". Pour rappel, Emmanuel Macron a souhaité à la septuagénaire un "prompt rétablissement" mais aussi "une forme de sagesse". "Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci" avait-il ajouté.

"On n'en veut nullement aux policiers"

La famille de la septuagénaire a déposé plainte "pour violences volontaires en réunion avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique et sur personne vulnérable". Elle avait été retrouvée au sol après une charge de la police. Victime de plusieurs fractures, dont une importante au crâne, Geneviève Legay est toujours hospitalisée pour des examens mais son état en nette amélioration a indiqué sa fille. "On n'en veut nullement aux policiers parce que ce sont des hommes et des femmes comme nous voire même certains qui ont peut-être les mêmes idées. Après tout, ils travaillent pour gagner leur pain comme on dit", fait savoir la fille de Geneviève. "Là où on est très en colère, c'est par rapport au commissaire qui a donné l'ordre de charger alors que je pense qu'il y avait certainement d'autres possibilités de faire évacuer plus sereinement, plus dans le calme que ce qui a été fait", ajoute-t-elle.


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"Aucun contact" entre la manifestante blessée à Nice et un policier

Selon le procureur de la République de Nice, la septuagénaire blessée n'a "pas été touchée intentionnellement", et n'a eu "aucun contact avec un agent de sécurité" mais est tombée après avoir été "poussée", a déclaré lundi le procureur de la République de Nice. "Elle a été poussée, la chute est intervenue alors que les forces de l'ordre intervenaient pour une action de dispersion", a indiqué Jean-Michel Prêtre lors d'une conférence de presse, précisant que la septuagénaire "présentait une plaie à l'arrière du crane". Mais "il est difficile de savoir qui exactement était derrière elle", a-t-il ajouté. Selon le procureur qui "exclut qu'elle était en train de courir" et soit tombée seule, il y avait derrière elle trois personnes, "un journaliste qui filmait, une autre manifestante et une autre personne à la casquette marron". "On ne voit pas qui la pousse", mais "elle n'a pas été touchée par les forces de sécurité", a-t-il assuré.

Des plaintes visant la police et le préfet des Alpes-Maritimes ont été déposées lundi par la famille de la victime, une altermondialiste de 73 ans, qui a violemment chuté samedi lors d'une charge des forces de l'ordre alors qu'elle manifestait dans un périmètre interdit. Interrogée par les enquêteurs, la septuagénaire a assuré ignorer que la manifestation était interdite sur la place.


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