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La France impose la vaccination au personnel soignant: les non-vaccinés ne seront plus payés à partir du 15 septembre

La France impose de se vacciner contre le Covid-19 à tous les personnels des établissements de santé, soignants ou non, et les personnes au contact des personnes vulnérables, a annoncé lundi le président Emmanuel Macron. "Ils auront jusqu'au 15 septembre pour se faire vacciner", et des sanctions seront appliquées ensuite, a-t-il déclaré dans une allocution à la télévision, exposant les mesures pour tenter d'endiguer la propagation du variant Delta.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a de son côté enfoncé la seringue: "A partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé".

Le pass sanitaire élargi

De plus, "pour les collégiens, les lycéens, les étudiants, des campagnes de vaccination spécifiques seront déployées dans les établissements scolaires dès la rentrée". La vaccination est déjà ouverte à tous les enfants de 12 ans et plus depuis mi-juin. Le président français a également annoncé que le pass sanitaire, c'est-à-dire une preuve soit de vaccination complète soit de test PCR négatif récent, sera nécessaire à partir de fin juillet ou début août pour accéder à une série de lieux accueillant du public : tous les lieux de loisirs et de culture, les événements de plus de 50 personnes, les cafés et restaurants, les centres commerciaux, trains, avions et cars longue distance. En outre, "cet automne, les tests PCR seront rendus payants, sauf prescription médicale, afin d'encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests", a déclaré Emmanuel Macron.

Aussi longtemps que le virus circulera, nous serons confrontés à ce type de situation

Par ailleurs une campagne de rappel des personnes vaccinées les premières, en janvier et février 2021, pour bénéficier d'une nouvelle dose, démarrera "début septembre". "Les rendez-vous pourront être pris dès les premiers jours de septembre", a-t-il précisé. "Nous devons aller vers la vaccination de tous les Français", a-t-il martelé, indiquant qu'il se posait même la question d'une vaccination obligatoire pour tous, en cas d'aggravation de la situation. "Notre pays est confronté à une reprise forte de l'épidémie qui touche tous les territoires, métropole comme Outre-mer", en raison du variant Delta, "trois fois plus contagieux que la première souche". "Aussi longtemps que le virus circulera, nous serons confrontés à ce type de situation", a-t-il averti.

Neuf millions de doses à disposition

Mais le vaccin est "un atout maître qui change tout par rapport aux vagues précédentes". "Tous les vaccins disponibles en France nous protègent solidement contre ce variant Delta, il divise par 12 son pouvoir de contamination et évite 95% des formes graves, l'équation est simple", a-t-il plaidé. Pour "les millions d'entre vous qui n'ont pour le moment reçu aucune injection, en fonction de l'évolution de la situation, nous devrons sans doute nous poser la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français", a-t-il insisté. "Mais je fais le choix de la confiance et j'appelle solennellement tous nos concitoyens non vaccinés à aller se faire vacciner dès aujourd'hui au plus vite". "Neuf millions de doses vous attendent dès aujourd'hui qui n'ont pas encore été injectées et nos commandes continuent d'arriver", a conclu le chef de l'État.

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