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Le forain Marcel Campion fait scandale avec des propos homophobes

Le forain Marcel Campion a suscité un tollé dimanche après la publication par le Journal du dimanche d'une vidéo dans lequel il tient des propos homophobes envers des responsables gays de la mairie de Paris.

Dans cette vidéo, le meilleur ennemi de la maire de Paris Anne Hidalgo s'en prend notamment violemment à l'ancien premier adjoint de Paris et homosexuel déclaré, Bruno Julliard, qui a annoncé qu'il allait porter plainte.

"Comme il était un peu de la jaquette, il a rencontré (l'ancien maire de Paris, Bertrand) Delanoë, ils ont fait leur folie ensemble et paf, il est premier adjoint. Et avec Anne Hidalgo, il est super parce qu'en même temps il lui a amené tous les homos de la terre. C'est à dire que toute la ville maintenant est gouvernée par des homos", a déclaré M. Campion lors de cette réunion qui a eu lieu, selon le JDD, le 27 janvier à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

"Moi, j'ai rien contre les homos, d'habitude, je dis les 'pédés'. Mais on m'a dit hier qu'il fallait plus que je dise ça. Donc je ne dis plus les pédés, je dis les homos. J'ai rien contre eux, sauf qu'ils sont un peu pervers", a ajouté le forain.

Dans un tweet, Bruno Julliard a annoncé que ces "propos abjects ainsi que leur auteur seront poursuivis en justice".

Plusieurs responsables politiques ont condamné les propos de M. Campion. "Ils ne méritent aucune indulgence ni aucune explication qui pourrait conduire à en relativiser l'intention. Ils sont scandaleux, un point c'est tout !", a écrit le nouveau patron des députés LREM Gilles Le Gendre sur Twitter.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s'est dit "atterré".

Marcel Campion a déclaré à l'AFP qu'il était "tout sauf un homophobe". "Si le mot 'pédé' que j'ai dit une fois ou deux a pu déranger certaines personnes je m'en excuse, je suis d'une génération où on disait ces mots-là mais je ne suis pas homophobe", a-t-il assuré.

Il a évoqué "des propos un peu sortis de leur contexte dans un mouvement de colère" après avoir "été éliminé du marché de Noël et de la grande roue par M. Julliard".

"Le mot pervers je ne l'ai pas utilisé pour les pédés. J'ai dit que c'étaient des pervers parce qu'ils se servaient de leur statut d'élus pour essayer de faire des affaires", a-t-il ajouté, précisant que la réunion avait eu lieu "chez moi, dans mon petit café devant une quinzaine de personnes".

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