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Le gouvernement promet de muscler la prévention du dopage

Le ministère des Sports a présenté vendredi un ensemble de mesures pour améliorer la prévention du dopage dans le sport de haut niveau et amateur, notamment dans les salles de remise en forme, en tirant un bilan mitigé des précédentes politiques.

Ce nouveau plan 2019-2024 part en effet de plusieurs constats négatifs: "une faible connaissance de la prévalence du dopage" en dehors des statistiques de contrôles, des actions insuffisantes pour responsabiliser les sportifs de haut niveau et leurs entourages, une "implication inégale des fédérations" et un manque d'évaluation et de coordination entre les acteurs.

"On va faire mieux ce qu'on faisait un peu moins bien avant", a voulu résumer la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, lors du colloque annuel sur le dopage, au Comité olympique français (CNOSF). Elle n'a pas annoncé de moyens budgétaires supplémentaires pour mettre en oeuvre ce plan.

Le plan se décline en dix-sept mesures, dont la formation systématique des sportifs de haut niveau soumis à des obligations de localisation pour les contrôles inopinés, une tâche réservée à l'Agence française de lutte contre le dopage (Afld). "C'est une chose qui paraît évidente, la sanction derrière est quand même lourde, mais des sportifs ne sont pas informés, c'est la réalité", a souligné la ministre.

Le ministère promet aussi de renforcer les campagnes sur le dopage lié aux médicaments ou aux compléments alimentaires, et développer des outils numériques pour aider les sportifs à s'y retrouver.

"On a pu relever, ces derniers temps, notamment au sein de salles de remise en forme, un certain nombre de pratiques déviantes", comme "l'utilisation de compléments alimentaires ou de médicaments pour avoir des résultats plus rapides", a expliqué Michel Lafon, chef du bureau "prévention du dopage" au ministère des Sports.

Face à ce problème, le ministère compte développer un système de labellisation pour les salles de fitness, "sur la base de leur implication en matière de prévention". La date de lancement de ce label n'a pas été annoncée.

Enfin, Roxana Maracineanu veut "accompagner les fédérations pour qu'elles aient de vrais plans de prévention en leur sein, contre le dopage, ce qu'elles n'avaient pas ou très peu".

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