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Le mystère Xavier Dupont de Ligonnès toujours entier: les ossements retrouvés ne sont pas les siens

Les ossements humains découverts mardi près de Fréjus (Var) ne sont pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès, disparu depuis 2011 et dont l'épouse et les quatre enfants ont été tués, a annoncé la procureur de Draguignan lundi.

"Les expertises effectuées à partir des prélèvements d'ADN recueillis aussi bien sur les ossements humains que sur divers objets personnels découverts sur place ont permis de mettre en évidence un profil génétique unique", écrit Danielle Drouy-Ayral dans un communiqué: "Ce profil génétique ne correspond pas à celui de Xavier Dupont de Ligonnès et ce n'est donc pas son corps qui a été découvert le 28 avril 2015 à Fréjus". "L'identité du défunt est à ce jour inconnue et les investigations se poursuivent dans le cadre d'une procédure habituelle de recherche des causes de la mort", conclut Mme Drouy-Ayral.

Mardi soir, ces ossements -qui ne constituaient pas un squelette entier et qui ont été retrouvés à proximité de quelques objets, dont un magazine datant de 2010, la facturette d'un magasin datant de 2011 ou une bombe de mousse à raser- avaient été découverts dans une forêt près de Fréjus. Cette découverte avait relancé les spéculations autour de l'affaire Dupont de Ligonnès, malgré des éléments semblant exclure a priori qu'il s'agisse de restes de Xavier Dupont de Ligonnès. "Nous avons saisi le SRPJ (...) parce que dans la région, bien évidemment, il y a toujours le fantasme de la disparition de M. Dupont de Ligonnès. Si nous ne privilégions pas cette hypothèse, nous ne pouvons pas non plus l'exclure", avait alors expliqué Mme Drouy-Ayral.

Xavier Dupont de Ligonnès avait été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011 quittant à pied un hôtel Formule 1 sur la commune varoise de Roquebrune-sur-Argens, à une dizaine de kilomètres de Fréjus, avec un étui pouvant contenir une carabine sur le dos. Malgré un mandat d'arrêt international lancé contre lui, il n'a jamais été retrouvé.

Plusieurs centaines de signalements de l'homme ont été enregistrés partout en Europe, faisant l'objet de vérifications systématiques. Au printemps 2013, des enquêteurs des polices judiciaires de Nantes et de Toulon, des gendarmes du Var et des pompiers avaient procédé à des fouilles dans le Var, notamment dans le massif des Maures, qui n'avaient rien donné.

Un cadavre en état de décomposition avancée avait été découvert fin juin 2013 à Cogolin (Var), à une vingtaine de kilomètres de l'endroit où le suspect avait été aperçu, mais la piste Xavier Dupont de Ligonnès avait été écartée.

Les corps d'Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants, âgés de 13 à 20 ans, tués de plusieurs balles de 22 long rifle, avaient été retrouvés dans la maison familiale à Nantes le 21 avril 2011.

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