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Le procès en appel des deux ex-policiers jugés pour viol au "36" renvoyé

Le procès en appel devant les assises du Val-de-Marne des deux policiers du 36 quai des Orfèvres accusés du viol d'une touriste canadienne en 2014 a été renvoyé mardi à la suite de l'hospitalisation d'un avocat de la défense, Me Thierry Herzog.

Avocat d'Antoine Quirin, condamné comme son collègue Nicolas Redouane à sept ans de prison en première instance, Thierry Herzog a été "victime d'un malaise" la semaine dernière, est "toujours hospitalisé" et ne "pourra pas être présent lors des trois prochaines semaines de procès", a déclaré devant la cour Me Alexandre Nabet, substitut de Thierry Herzog.

La présidente de la cour d'assises a précisé que le procès serait renvoyé à "une session d'assises ultérieure", "dans moins d'un an".

Nicolas Redouane, 51 ans, et Antoine Quirin, 42 ans, ex-membres de la prestigieuse Brigade de recherche et d'intervention (BRI), avaient été condamnés en 2019 par la cour d'assises de Paris pour le viol en réunion d'Emily Spanton, aujourd'hui âgée de 41 ans, dans les locaux de la police judiciaire à Paris.

Vêtus tous deux d'une veste bleue marine et d'une chemise blanche, ils étaient présents mardi, assis l'un à côté de l'autre. Juste en face d'eux, la victime Emily Spanton, habillée d'un haut orange et les cheveux attachés en queue de cheval, était accompagnée de deux interprètes.

Emily Spanton, comme lors du premier renvoi en mars 2020 à cause de la pandémie, a fait le voyage depuis le Canada.

La cour d'assises du Val-de-Marne devait pendant trois semaines tenter de comprendre précisément ce qu'il s'est passé dans la nuit du 22 au 23 avril 2014. La touriste canadienne avait croisé les deux fonctionnaires dans un pub irlandais, face au siège de la PJ.

Bière, whisky: l'alcool avait coulé à flots et l'ambiance était au flirt. Peu après minuit, la Canadienne, très fortement alcoolisée, et les policiers de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), un service d'élite, s'était rendus au "36", pour une visite nocturne des célèbres locaux.

Elle était entrée, joyeuse, dans le bâtiment à 00H40, mais en était ressortie à 2H00, en larmes, en état de choc, sans ses collants. "Quatre policiers m'ont violée avec condoms (préservatifs)", a-t-elle raconté, dans ses premières déclarations aux enquêteurs, le 23 avril au matin. Elle a décrit fellations et pénétrations vaginales forcées. Des allégations contestées par les accusés.

Parmi les éléments pesant contre les policiers, un SMS: "ça est une touseuse (partouzeuse, NDLR), dépêche", avait envoyé Nicolas Redouane à un collègue.

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