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Le XV de France a besoin d'un sélectionneur étranger estime Fitzpatrick

Le XV de France, en difficulté dans le Tournoi des six nations, doit aller chercher dans le futur un sélectionneur étranger, suggère Sean Fitzpatrick, l'ex-talonneur vedette des All Blacks, interrogé lundi à Monaco par l'AFP en marge des Laureus World Sports Awards.

"Je sais que la France a dit qu'elle ne ferait jamais ça, mais ils en ont besoin. Je ne connais pas (Jacques) Brunel et je n'ai aucune raison de le critiquer, mais il y a quelque chose qui ne va pas (dans le rugby français)", juge le capitaine des All Blacks battus en finale de la Coupe du monde 1995 par l'Afrique du Sud.

Le président de la Fédération française Bernard Laporte a cependant laissé entendre le mois dernier qu'il pourrait se tourner, après la Coupe du monde 2019 au Japon (20 septembre-2 septembre), vers un sélectionneur étranger, ce qui serait une première dans l'histoire du XV de France.

Fitzpatrick pense qu'il y a actuellement trop de joueurs étrangers dans le Top 14 et remarque que trois des quatre meilleures équipes du monde font confiance à un sélectionneur étranger: l'Irlande avec Joe Schmidt, l'Angleterre avec Eddie Jones et le pays de Galles avec Warren Gatland.

"Si les All Blacks avaient le sentiment de ne pas avoir le meilleur coach du monde, natif de Nouvelle-Zélande, ils iraient chercher à l'extérieur du pays", ajoute Fitzpatrick. "C'est bien ce que l'Angleterre a fait en allant chercher

Le XV de France, en difficulté dans le Tournoi des six nations, doit aller chercher dans le futur un sélectionneur étranger, suggère Sean Fitzpatrick, l'ex-talonneur vedette des All Blacks, interrogé lundi à Monaco par l'AFP en marge des Laureus World Sports Awards.

un Australien. Personne ne s'y attendait et c'était une décision courageuse".

Vainqueur de la première Coupe du monde de rugby en 1987, Fitzpatrick, 55 ans, a apprécié la première période des Bleus contre le pays de Galles en ouverture du Tournoi, pour mener 16-0 à la pause (puis perdre 24-19, ndlr): "Wouaouh! Aucune autre équipe ne peut jouer comme ça, avec cette façon de passer le ballon, avec un tel mouvement dans le jeu".

Pour l'ancien All Black, la sélection doit primer sur les clubs, comme en Nouvelle-Zélande. "Ce sont les clubs contre la sélection, et c'est un enjeu important car les clubs passent les premiers, vu qu'ils sont propriétaires des joueurs", regrette Fitzpatrick. Selon lui, l'Angleterre a pris la mesure de ce problème et l'a résolu partiellement, mais la France n'en est pas encore là.

Fitzpatrick est désormais le président de la Laureus Academy, une Fondation qui encourage le sport à relever des défis sociaux dans le monde entier.

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