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Des BLEUS en feu reçus à l'Elysée par Emmanuel Macron: "Ne changez pas!"

La Coupe du monde passe de main en main. Un joueur l'embrasse, l'autre la soulève. Tous exultent. Les Bleus ont communié lundi sur les Champs-Elysées avec une immense foule de supporters aux couleurs bleu-blanc-rouge avant de rejoindre l'Elyséee.

"Ne changez pas!", a exhorté lundi Emmanuel Macron en s'adressant à l'Elysée aux Bleus, soulignant que cette équipe de France de football, sacrée championne du monde, "est belle parce qu'elle a été unie". Dans un discours très court, le président a de nouveau dit "merci" aux joueurs et à leur encadrement, rassemblés dans le jardin de l'Elysée avec quelque 3.000 personnes dont de nombreux jeunes.



"Merci d'avoir apporté cette coupe, merci de nous avoir rendus fiers, merci d'avoir mouillé le maillot, merci d'avoir été unis", a-t-il dit.

Mais, a-t-il ajouté, "n'oubliez jamais d'où vous venez". Et de désigner les responsables des "clubs qui vous ont formés" et "les parents qui n'ont pas compté leur temps". "C'est ça la France!", a-t-il conclu.

Parmi les invités, figuraient notamment les jeunes joueurs et les encadrants des clubs formateurs des Bleus, comme ceux de Bondy, celui de Kylian Mbappé, ou de Froges (Isère), celui d'Olivier Giroud.



Après Emmanuel Macron, quelque Bleus, très joyeux, ont pris le micro. "On est parti sur le terrain et on a tout cassé!", a lancé Paul Pogba pour résumer l'épopée russe. "J'espère qu'on vous a fait vibrer", a-t-il ajouté.

Le capitaine Hugo Lloris a tendu la coupe à des jeunes pour qu'ils la touchent. Deux heures après être arrivés de Russie, les Bleus avaient été accueillis dans la cour d'honneur de l'Elysée par Emmanuel Macron et son épouse Brigitte. Ils ont posé ensemble sur le perron face aux caméras, avant de chanter à tue-tête et a capella l'air de "I will survive", puis une Marseillaise, qu'ils ont ensuite de nouveau entonnée côté jardin avec les invités.

La Coupe du monde passe de main en main. Un joueur l'embrasse, l'autre la soulève. Tous exultent. Les Bleus ont communié lundi sur les Champs-Elysées avec une immense foule de supporters aux couleurs bleu-blanc-rouge.

La clameur éclate lorsque le bus à impériale sur lequel sont juchés les 23 joueurs et le sélectionneur Didier Deschamps s'engage sur la "plus belle avenue du monde", depuis la place de l'Etoile.

Le bus, frappé des mots "Champions du monde", roule au pas pour laisser aux fans - environ 300.000 sur place, selon une source policière - le temps de savourer ce retour de Russie, qui se prolonge ensuite à l'Elysée avec le président Emmanuel Macron.




Un couloir a été aménagé pour laisser le passage libre et, dès que le bus s'avance, les supporters se précipitent contre les barrières en hurlant. Ils crient à en perdre la voix, les drapeaux s'agitent.

La Patrouille de France effectue plusieurs survols, lâchant à chaque passage une traînée bleu-blanc-rouge dans le ciel azur. Et cette fois, pas de fausse note, l'ordre des couleurs est respecté, à la différence du 14-Juillet où un Alphajet avait lâché un fumigène rouge et non bleu comme prévu.




Noyés dans les fumigènes déclenchés par les fans, les footballeurs enchaînent les sourires, les saluts à la foule et les selfies pour immortaliser ce jour inoubliable, 20 ans après la descente des Champs-Elysées des Bleus de Zinédine Zidane et de Didier Deschamps, alors capitaine.

"Waouh c'était complètement dingue! Ils sont trop beaux, la France est belle!", s'exclame Julia Cohen, 28 ans, après avoir vu passer les Bleus. Elle appelle aussitôt sa mère pour lui raconter l'événement.




>- "Merci les Bleus" -


Deux spectateurs brandissent chacun un carton sur lequel est dessinée une étoile. Sur l'un est inscrit "98", sur l'autre "2018".

Une femme, les joues maquillées aux couleurs de la France, hurle sans s'arrêter "Merci les Bleus, merci les Bleus", le poing levé vers le ciel.

Un jeune garçon lance un ballon en direction du bus... qui touche presque Didier Deschamps.

Bleu, blanc, rouge, le tricolore se décline à toutes les sauces: drapeaux, couronnes de fleurs, chapeaux de cowboy ou à clochettes, maquillage sur les joues ou les lèvres.

Depuis la mi-journée, les supporters s'étaient massés sur l'avenue, reprenant la liesse là où ils l'avaient laissée dimanche soir après la victoire contre la Croatie (4-2) qui a propulsé "la bande à Griezmann" au sommet.

"On est super fiers de cette équipe, ils sont vraiment devenus nos joueurs. Didier Deschamps a vraiment créé un bel équilibre", s'enthousiasme Priscilla Lagneaux. "Alors il fallait qu'on les voie, et puis la Coupe aussi", ajoute cette jeune femme.





"Mais c'est quoi ce monde!", s'écrie un gamin juché sur les épaules de son père, pendant que les plus athlétiques grimpent aux platanes et aux lampadaires pour profiter du spectacle.

Certains, pour patienter, s'étaient lancés dans un petit concours de chants. La Marseillaise succède aux chants de supporters sur Benjamin Pavard et au "Poooh Poh Poh Poooh Poh Pooooh Poh", inspiré du célèbre morceau "Seven Nation Army" du groupe de rock The White Stripes.

Sur la place de l'Etoile, en début de soirée, alors que les Bleus célèbrent à l'Elysée leur triomphe, Antoine Guyot, 39 ans, se prend en selfie, avec son fils dans les bras devant l'immense drapeau français accroché à l'Arc de triomphe. "J'étais déjà là en 98, je suis là aujourd'hui et je serai là en 2022", lance ce commercial en riant.

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