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Les députés de nouveau sous le regard d'Aristote et Platon

Les députés ont repris leurs débats sous l'oeil d'Aristote et de Platon: la monumentale tapisserie "L'Ecole d'Athènes", déposée il y a trois ans pour une minutieuse restauration, a été dévoilée mardi dans l'hémicycle du Palais Bourbon.

"Les couleurs retrouvées de cette tapisserie éclaireront nos débats", s'est félicité le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand avant de faire solennellement tomber un drap cachant l'oeuvre, quelques instants avant l'ouverture de la session parlementaire.

Déposée en 2017 à l'aide d'un échafaudage pour être confiée aux spécialistes du Mobilier national, la tapisserie avait été remplacée par un fac similé en attendant de retrouver sa place au-dessus du "perchoir", face aux députés.

Cette impressionnante tenture en laine, soie et fils d'or, de 8,9 m sur 4,95 m, commandée par le roi Louis XIV, a été tissée dans les ateliers de la Manufacture des Gobelins, inspirée de la fresque "L'Ecole d'Athènes" que Raphaël exécuta entre 1508 et 1512 au Vatican.

Cette oeuvre "intimement liée à notre histoire parlementaire" selon Richard Ferrand, est accrochée dans la salle des Séances depuis 1879, date du retour à Paris des chambres de la Troisième République, qui siégeaient auparavant à Versailles.

Les deux personnages centraux sont les philosophes antiques Aristote et Platon, au milieu de jeunes gens et de philosophes. Au premier plan, de chaque côté, un groupe de savants écrivant, et d'autres tenant des sphères et traçant des figures géométriques.

Raphaël s'était représenté sur sa fresque d'origine au Vatican et a donc été reproduit sur la tapisserie. Mais jusqu'à présent, sa figure était cachée par un pli de la tapisserie. Dans la nouvelle disposition de l'oeuvre, son visage est désormais visible.

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