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Les familles des victimes de Paris sans réel espoir de réponses à leurs questions: "Abdeslam n'a rien fait pour éviter les attentats du 22 mars"

Salah Abdeslam, seul survivant des commandos des attentats jihadistes qui ont fait 130 morts en France le 13 novembre, transféré mercredi de Belgique à Paris, a été mis en examen pour assassinats à caractère terroriste et placé en détention provisoire. Après cette annonce, les familles des victimes confient qu'elles n'ont pas beaucoup d'attente.

Lors de sa première comparution au palais de justice de Paris, Salah Abdeslam a assuré au juge antiterroriste qui l'a interrogé qu'il allait "s'expliquer ultérieurement", selon son avocat français, Me Frank Berton.

Mis en examen notamment pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste, Abdeslam doit être interrogé le 20 mai sur le fond du dossier, selon l'avocat.

Détenu en Belgique depuis son arrestation le 18 mars, Salah Abdeslam "a été remis aux autorités françaises" en exécution d'un mandat d'arrêt européen délivré le 19 mars par la France, avait auparavant annoncé le parquet fédéral belge.

Il a été transféré par hélicoptère sous escorte du GIGN, unité d'élite de la gendarmerie française.

Lors de son premier interrogatoire en Belgique, il avait semblé vouloir minimiser son rôle, assurant avoir fait machine arrière alors qu'il aurait été missionné pour se faire sauter au Stade de France.


"La justice est en route"

Avec son transfèrement, "la justice est en route", s'est félicité Jean Reinhart, avocat d'une trentaine de familles de victimes.

Sans s'attendre à "une véritable collaboration", sa consoeur Samia Maktouf, conseil de 17 familles de victimes, a dit espérer "qu'il fournisse quand même certains éléments pour permettre d'identifier les recruteurs et les financiers de la nébuleuse terroriste à laquelle il appartient", a-t-elle confié au Figaro. Mais l'avocate souligne quand même "Salah Abdeslam n'a rien dit, ni fait pour éviter les attentats du 22 mars à Bruxelles alors que son ami d'enfance Mohamed Abrini était impliqué dans les commandos suicides.".

"C'est un acteur majeur des attentats du 13 novembre, il sait beaucoup de choses. Il a fait beaucoup de déclarations pour dire qu'il voulait et allait parler, j'espère qu'il restera dans cet état d'esprit", a réagi Georges Salines, président de l'association "13 novembre: fraternité et vérité", et dont la fille a été tuée au Bataclan.

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