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Les "gilets jaunes" interdits de manifester samedi à Toulouse sur la Place du Capitole

La préfecture de Haute-Garonne a annoncé vendredi interdire les manifestations ou rassemblements de "gilets jaunes" samedi sur la place du Capitole à Toulouse, près de laquelle ce mouvement a prévu un départ de cortège.

Annonçant lundi la volonté du gouvernement d'interdire de manifester "chaque fois qu'il le faudra", dans les quartiers "les plus touchés" par les violences liées au mouvement des "gilets jaunes", le Premier ministre avait cité lundi la place du Capitole parmi les sites concernés.

L'interdiction répond à l'annonce de la manifestation des "gilets jaunes" prévue samedi à partir de 14H00 et "non déclarée", a précisé la préfecture dans un communiqué.

La préfecture invoque les nombreuses violences et dégradations commises à Toulouse, ville en pointe dans la mobilisation des "gilets jaunes" depuis le début du mouvement, mettant notamment en avant un "durcissement de l'attitude des manifestants qui ont systématiquement cherché l'affrontement violent avec les forces de l'ordre".

Elle rappelle aussi que depuis le lancement du mouvement, les manifestations tenues tous les samedis dans le centre de Toulouse ont donné lieu à 421 interpellations.

L'interdiction s'appliquera "entre 12H00 et 21H00", précise le texte.

Les contrevenants s'exposeront à une amende de 133 euros, et "toute manifestation ou rassemblement occasionnant des troubles à l'ordre public donnera lieu à une dispersion immédiate par les forces de l'ordre et à l'interpellation des éventuels auteurs d’actes de violence", poursuit le communiqué.

Le maire LR de la ville Jean-Luc Moudenc s'était déclaré favorable en début de semaine à une interdiction de manifester pour, comme il l'a expliqué à l'AFP, "lancer un message de fermeté".

Mais il avait demandé au préfet qu'elle porte sur un périmètre plus élargi que la seule place du Capitole, qui n'est qu'un des lieux de passage traditionnels des cortèges des "gilets jaunes" dans le centre historique et commerçant de Toulouse.

"Le maintien de l'ordre, le commandement des forces de l'ordre ainsi que l'importance des effectifs policiers (...) ne relèvent pas de décisions du maire mais exclusivement de l'État", a-t-il réagi vendredi dans un communiqué après l'annonce de l'interdiction.

"Je ne peux que souhaiter le respect de l'arrêté préfectoral et le succès de la méthode retenue" et "j'espère un minimum de dégradations pour notre ville et un maximum d'interpellations d'émeutiers, suivies de sanctions, pour que cette spirale infernale cesse enfin", a-t-il ajouté.

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