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Les policiers français sauvagement agressés le soir du Nouvel An racontent leur calvaire

"Je me suis protégée avec les mains et me suis roulée en boule": les deux policiers passés à tabac à Champigny-sur-Marne le soir du Nouvel An ont raconté dans leurs plaintes cette agression filmée, largement diffusée sur les réseaux sociaux et qui avait provoqué l'indignation.

Ce soir-là, le capitaine et la gardienne de la paix de Chennevières-sur-Marne, appelés en renfort un peu après minuit sur les lieux de cette soirée non autorisée dans un hangar d'une zone industrielle de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), se garent à proximité, avant de continuer à pied.


Le capitaine reçoit un coup dans le dos

Très vite, et alors que de nombreuses personnes quittaient les lieux après l'intervention de la police aux abords de la salle, le capitaine reçoit un "violent coup" dans le dos, "porté par un manche en bois, de type manche de pioche", raconte-t-il au lendemain des faits dans sa plainte, dont l'AFP a eu connaissance.

Entourés de personnes qu'ils sentent "particulièrement hostiles" dit-il, les policiers se mettent à courir et se perdent de vue.

Séparée de son supérieur dans sa course, la policière de 25 ans, dont c'est le premier poste, raconte avoir été "poussée et propulsée au sol". Comme on le voit sur des vidéos, devenus virales sur les réseaux sociaux, elle tente de se protéger avec les mains, "roulée en boule", des coups de pieds qu'elle reçoit au visage, au ventre et aux jambes.


Quatre jeunes viennent au secours de la gardienne de la paix

Elle reçoit des coups de pieds de plusieurs personnes. "Ils se sont acharnés sur moi", raconte celle qui ne se souvient plus du temps écoulé avant que "deux garçons et deux filles" viennent la relever pour la porter jusqu'aux voitures de policiers stationnées un peu plus loin, pendant qu'elle continue à recevoir des coups.

Le capitaine de 47 ans, dont le nez a été fracturé lors de l'agression, dit lui avoir été déséquilibré par un coup de pied au tibia, avant de recevoir un coup de poing au visage. Plusieurs personnes "extrêmement belliqueuses" s'avancent vers lui, puis prennent la fuite quand il sort son arme. La vue "brouillée" par le coup de poing, il se "dirig(e) vers la lumière bleue des gyrophares" et parvient lui aussi à regagner les véhicules de ses collègues, explique-t-il.

Le capitaine s'est vu reconnaître dix jours d'ITT, et la gardienne de la paix sept. Personne n'a pour l'heure été interpellé dans le cadre de l'enquête.

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