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Les "regrets" d'une enseignante condamnée pour atteinte sexuelle sur mineur

Une enseignante d'un établissement catholique traditionaliste de Vendée condamnée lundi à six mois de prison ferme et 18 mois avec sursis pour avoir eu des relations sexuelles avec un élève âgé de 12 ans au début des faits a exprimé mardi ses "regrets" sur l'antenne de RTL.

"J'éprouve un grand regret vis-à-vis de lui", a expliqué cette mère de cinq enfants, âgée de 39 ans, dans un témoignage exclusif. "Je m'excuse, je ne souhaitais vraiment pas lui faire du mal, je pensais que c'était partagé et (...) j'espère qu'il va pouvoir continuer sa vie normalement", a-t-elle ajouté.

"Moi je voyais ça comme un, en faisant abstraction de l'âge, comme un adultère oui donc ce n'était pas moral vis-à-vis de mon mari", a-t-elle ajouté. "On avait des rapports égaux, il me parlait comme à un adulte et donc j'ai fait abstraction de l'âge".

La victime, d'origine anglaise, était scolarisée en CM2 à l'école privée Nazareth de Chavagnes-en-Paillers (Vendée), sous contrat avec l'Etat, mais les faits ne s'y sont pas produits. Ils se sont déroulés dans d'autres communes de Vendée lors de cours particuliers de soutien en français donnés par l'enseignante.

Pour sa part, l'enseignante exerçait dans un établissement catholique traditionaliste, hors contrat avec l'Etat, l'Ecole des Saints-Coeurs-de-Jésus et Marie, à Saint-Malo-du-Bois, toujours en Vendée.

Il faudra trois ans avant que l'adolescent, aujourd'hui âgé de 17 ans, ne se confie et que sa mère ne dépose finalement plainte, en avril 2011.

Poursuivie pour "atteintes sexuelles sur mineur de 15 ans", l'enseignante a été condamnée à deux ans de prison dont six mois ferme conformément aux réquisitions du substitut du procureur de la Roche-sur-Yon, Hélène Bauza.

L'enseignante a également été condamnée à une interdiction d'exercer pendant cinq ans une activité en contact avec les mineurs, soit le maximum possible. En revanche, la demande du parquet de l'inscrire sur le fichier des délinquants sexuels n'a pas été retenue.

Compte tenu de la teneur de la peine, inférieure à deux ans ferme, elle est aménageable sur demande au juge d'application des peines qui devra statuer sur la demande de l'avocat de l'enseignante.

L'avocat de la victime Me Eric Gomot a estimé que l'enseignante, qui a affirmé s'être confiée sans succès à un abbé au début de la liaison, avait été la proie d'une "passion déraisonnée" mais "elle est sur une autre planète, il y a un interdit fondamental qui n'a pas joué".

De son côté l'avocat de l'enseignante, Me Pascal Rouiller, a souligné que sa cliente "acceptait cette décision qui de toute façon confirme une culpabilité qui l'habite depuis le premier jour".

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