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Manifestante de 73 ans blessée en France: le policer qui l'a bousculée "regrette sincèrement"

Le policier mis en cause dans la chute de Geneviève Legay, militante d'Attac, au cours d'une manifestation interdite de "gilets jaunes", à Nice a exprimé ses "sincères regrets" mais rappelé n'avoir agi que "dans le strict respect des ordres donnés par sa hiérarchie", a indiqué son avocat. "Mon client tient à exprimer ses plus sincères regrets quant aux conséquences de l'intervention des services de police causées sur la personne de Mme Legay et aux blessures qu'elle a subies à cette occasion" écrit l'avocat dans un communiqué dont l'AFP a pris connaissance dimanche.


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"Il s'est immédiatement reconnu"

"Il tient cependant à rappeler qu'il n'a agi que dans le strict respect des ordres donnés par sa hiérarchie, lesquels s'inscrivaient dans le cadre d'un rassemblement illégal, après trois sommations faites aux manifestants d'avoir à se disperser, qui leur ont clairement été exprimées et auxquelles ils n'ont pas déféré", poursuit l'avocat ajoutant que son client "n'a pas utilisé d'arme". Me Verrier est revenu sur les conditions dans lesquelles son client a été appelé à témoigner. Entendu dès le lundi suivant des faits, il a indiqué avoir effectivement poussé une personne qu'il pensait être un homme. "Confronté ultérieurement aux images de vidéosurveillance, il s'est immédiatement reconnu dessus et a alors pu constater que l'homme qu'il pensait avoir poussé était en réalité Mme Geneviève Legay", précise l'avocat.


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Vendredi, à la suite de ce témoignage, le procureur de la République de Nice a ouvert une information judiciaire du chef de "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", confiée à plusieurs juges d'instruction. Mme Geneviève Legay, grièvement blessés à la tête au cours de cette charge policière place Garibaldi, le 23 mars est toujours hospitalisée au CHU Pasteur.  Samedi après-midi, un cortège de gilets jaunes et de militants de gauche et d'associations s'est rendu jusqu'à l'hôpital en signe de soutien à la blessée. "Attention, il n'est pas question que ce policier prenne tout sur les épaules, il y a des donneurs d'ordres, il faut aller jusqu'en haut de la hiérarchie pour voir qui a donné l'ordre de charger", a estimé à cette occasion Delphine Parent, l'une des filles de la victime.

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