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Mayotte: quatre personnes devant le juge après la mort d’un lycéen à Sada

Quatre personnes, soupçonnées d’avoir participé au meurtre d’un jeune homme samedi à la mi-journée devant le lycée de Sada, ont été déférées et présentées devant le juge d’instruction lundi en début de soirée indique le parquet de Mamoudzou.

Les quatre personnes étaient placées en garde à vue en lien avec le meurtre du jeune âgé de 19 ans.

Celui-ci est décédé après avoir été agressé à coup de cailloux. Scolarisé au lycée de Chirongui dans une filière professionnelle dans le bois, il cherchait à s’inscrire au lycée de Sada, selon le vice-rectorat.

Ce drame a ému toute l’île de Mayotte, 101e département français situé dans l’océan Indien. Lundi matin, le vice-recteur Gilles Halbout a participé avec les élèves, les élus locaux, les dignitaires religieux, les parents d’élèves et le personnel du lycée de Sada à une minute de silence et une grande prière collective en hommage à la victime. Il a ensuite rassuré les parents inquiets en affirmant que "la sécurité de nos enfants est ma priorité".

Le président du conseil départemental de Mayotte Soibahadine Ibrahim Ramadani a fait part "de son immense tristesse face à ce drame de la violence expéditive, qui gangrène notre territoire". Le député Mansour Kamrdine a alerté le ministre de l’Intérieur par une question écrite et demande "de renforcer immédiatement et de façon permanente le plan de sécurisation des transports et des établissements scolaires et de renforcer sensiblement les effectifs permanents des forces de l’ordre à Mayotte". Le Collectif des Citoyens de Mayotte, constate pour sa part "l’échec du discours gouvernemental et de ses mesures en trompe-l’œil qui se concentrent sur la construction de nouvelles écoles au lieu de protéger nos enfants".

Ce collectif avait été l’un des initiateurs de la grève de 2018, déclenchée à la suite des agressions violentes à l’arme blanche au lycée Gustave Eiffel de Kahani.

Le décès intervient quelques jours après la visite de la ministre des Outremer Annick Girardin. Celle-ci a insisté sur les efforts réalisés par le gouvernement en matière de sécurité depuis un an, avec notamment des effectifs de police et de gendarmerie renforcés et la mise en place d’un plan de sécurisation scolaire.

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