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Médine au Bataclan: Faure (PS) pose la question d'une "prise de distance"

Olivier Faure a estimé lundi que le rappeur Médine, dont les prochains concerts au Bataclan provoquent une levée de boucliers, devrait "lui-même se poser la question de savoir si sa présence" dans ce lieu "ne justifierait pas une prise de distance" par rapport à d'ancien titres polémiques.

"Je ne suis pas de ceux qui sont dans l’interdiction, mais il y a une question qui est effectivement posée", a réagi le premier secrétaire du PS sur franceinfo, alors que plusieurs personnalités ont réclamé à droite et à l'extrême droite l'annulation de ces concerts prévus en octobre, reprochant au rappeur d'anciennes chansons comme "Don't Laïk" ou "Jihad".

"Et peut-être que lui-même devrait se poser la question de savoir si sa présence dans ce lieu qui est devenu hautement symbolique ne justifierait pas une prise de distance, (...) qu'il puisse dire ce qu'il avait à dire sur ce qu'il a écrit à ce moment-là parce que je crois comprendre qu'il regrette d'avoir été celui qui a pu prononcer ces mots", a poursuivi Olivier Faure.

Pour M. Faure, le texte de "Don't Laïk", "est plus que provoquant. C’est un texte qui est insupportable pour la République laïque". "Et d'ailleurs depuis il s'en est expliqué, il s'en est excusé".

"Qu’il le dise plus fort, parce qu'il faut que ces regrets couvrent les paroles qui ont pu être les siennes sur cette chanson", a-t-il dit. "Et donc que les plus jeunes qui sont forcément inspirés par sa musique, par ses paroles, puissent comprendre qu'on peut avoir été dans la provocation et se dire que parfois on va trop loin."

"Don't Laïk", dans lequel le rappeur havrais d'origine algérienne disait "crucifions les laïcards comme à Golgotha", avait fait polémique en janvier 2015. Il était paru une semaine avant l'attentat jihadiste contre Charlie Hebdo.

Sur BFMTV et RMC, la députée LFI Danièle Obono n'a vu elle aucun problème à ce que le rappeur se produise sur le théâtre des attentats jihadistes de novembre 2015. "Pourquoi ça me choquerait ? Bah non, c'est un chanteur qui se produit dans une salle de spectacle et voilà. C'est un artiste. C'est un artiste qui se produit, un rappeur", a-t-elle dit.

Lors d'une série d'attentats menés dans la soirée du 13 novembre 2015, un commando jihadiste a tué 130 personnes à Paris et dans sa banlieue, dont 90 au Bataclan.

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