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Meurtre d'Alexia Daval: un rapport psychologique estime que le mari présenterait des traits "pervers" et "manipulateurs"

Une première expertise du mari d'Alexia Daval, Jonathann, qui a reconnu avoir étranglé sa femme en octobre avant de nier être l'auteur du meurtre, pointe des "traits pervers" chez ce suspect capable de "manipulation", selon une source proche du dossier.

Dans un communiqué à l'AFP, son avocat, Me Randall Scherdorffer, faisant état de fuites dans la presse, a vivement réagi en dénonçant une "violation du secret de l'instruction" destinée à "décrédibiliser la parole de Jonathann Daval".

Jonathann Daval est actuellement pris en charge au service médico-psychologique régional (SMPR) de la maison d'arrêt de Dijon.

Selon des informations du Républicain Lorrain, un "premier psy" aurait été missionné en tant qu'expert par le juge d'instruction, et ses conclusions seraient "sévères" concernant le mari.

Une première expertise psychiatrique de Jonathann Daval fait état de "traits pervers" et sa "capacité de manipulation", a précisé la source proche du dossier.

"J'ai vu dans la presse qu'il était fait état de l'expertise psychologique de Jonathann Daval, ce qui est consternant", a dénoncé Me Scherdorffer.

"Le problème, c'est qu'il est fait état de conclusions qui sont partiellement erronées et incomplètes, d'une expertise qui n'est pas définitive et qui peut faire l'objet d'une demande de contre-expertise", a-t-il dit.

"Le but de cette violation du secret de l'instruction est clairement de décrédibiliser la parole de Jonathann Daval, ce que désapprouve sa défense", a souligné Me Schwerdorffer, qui s'est dit "très désagréablement surpris que la presse ait été destinataire des conclusions de cette expertise".

L'informaticien, âgé de 34 ans, auditionné à sa demande la semaine dernière par le juge d'instruction en charge de l'affaire à Besançon, est revenu sur ses aveux passés lors de sa garde à vue en janvier, trois mois après la mort de sa femme, une employée de banque de 29 ans.

Devant le magistrat, Jonathann Daval a accusé son beau-frère, Grégory Gay, d'avoir étranglé la victime en tentant de la maîtriser lors d'une crise d'hystérie au domicile des parents de la jeune femme, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, a indiqué mercredi une source proche de l'enquête.

Selon lui, les Daval y dînaient en compagnie de la soeur d'Alexia, Stéphanie, et de son mari, Grégory Gay.

Selon l'Est républicain, Jonathann Daval a raconté la semaine dernière au magistrat que "l'ensemble de la famille aurait scellé un pacte secret pour étouffer l'affaire".

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