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Mille signatures pour demander la sauvegarde de l'ancienne dentisterie de Bavière

(Belga) A Liège, la mobilisation se poursuit en vue de récolter le millier de signatures de citoyens, qui permettrait de solliciter l'inscription de l'ancienne dentisterie de Bavière sur la liste de sauvegarde patrimoniale et ce, conformément à l'article 193.4 du code wallon du patrimoine. Ce dernier, dans son édition d'avril 2017, permet aux citoyens d'intervenir pour protéger un bien durant douze mois, a rappelé vendredi soir Alain De Clerck, l'artiste liégeois qui a entamé une grève de la faim le week-end dernier en faveur de la sauvegarde du bâtiment.

Ce délai de douze mois permettrait, selon les défenseurs du bâtiment, "d'étudier sereinement la possibilité d'intégrer un centre d'art dans le projet global de Bavière". Un centre que réclame Alain De Clerck depuis quelques années. Vendredi soir, des amis et citoyens sont allés à sa rencontre pour lui manifester leur soutien. Ils ont pu assister à une projection lumineuse sur le bâtiment, évoquant sa destruction. "Ce serait le chaînon culturel manquant car il n'y a pas vraiment, à Liège, de lieu pour les jeunes et l'art contemporain", souligne l'artiste liégeois, rejoint dans son combat par "SOS Mémoire de Liège" et "Le Vieux Liège", deux associations qui ont tenté dernièrement d'empêcher la démolition de la Maison Rigo, dans le quartier des Guillemins. "J'ai été choqué d'entendre le bourgmestre dire qu'il prenait cet arrêté de démolition pour des raisons de sécurité car depuis que j'ai fait venir un architecte espagnol, ici à la dentisterie en février 2016, pour qu'il donne une conférence sur son expérience dans la réhabilitation de bâtiments, plus aucune mesure de sécurité n'a été prise", affirme-t-il. Depuis dimanche dernier, Alain De Clerck ne consomme plus que de l'eau et, face à l'insistance de ses proches, des jus de fruits. Bien qu'il ait perdu un peu plus de 5 kilos, il tient bon. "J'ai eu froid les premiers jours dans la camionnette mais des copains solidaires m'ont apporté un mobilhome. Désormais, j'ai un peu mal aux mâchoires et à la tête mais dans l'ensemble, ça va. Je poursuivrai au moins jusque lundi, jour de la remise des signatures au conseil communal. Je suis prêt à continuer mais mon entourage se tracasse, confie le Liégeois, qui assure qu'il fera tout ce qu'il peut pour empêcher la démolition de la dentisterie. (Belga)

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