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Mode durable: portable chez Kenzo, moins élitiste pour Marine Serre

De la couleur, des rayures et des carreaux: Nigo, le créateur japonais de la marque Kenzo, a présenté dimanche à Paris une collection mixte homme et femme qu'il veut avant tout portable.

"La garde-robe de la vie quotidienne est fondée sur une approche durable de la mode", souligne Kenzo dans une note d'intention du défilé.

La collection, deuxième pour Kenzo de Nigo, star du streetwear japonais, est très fraîche est lisible: des robes, des cardigans, des jupes, des pantalons, des costumes avec les les mêmes imprimés joyeux pour les hommes et pour les femmes.

Pour une petite touche française, les looks sont accessoirisés de bérets. Des mocassins confortables sur une grosse semelle structurent les silhouettes masculines et féminines.

Hommage au Japon, certains costumes se portent avec des tongs enfilés sur des chaussettes.

Streetwear, "workwear", ensemble en denim, cols marins, costumes bien coupés mais avec des couleurs et motifs décontractés: il y en a pour tous les goûts.

Le défilé offre aussi une leçon sur comment marier les couleurs et les imprimés: violet, jaune avec du vert, orange et lavande, rouge avec du jaune et bleu intenses, des rayures avec des carreaux.

Ici, les cravates, qu'on porte généralement de moins en moins, ne se prennent pas au sérieux.

Assorties avec les chemises, elles forment l'image d'une trompe d'éléphant.

- Marine Serre: une mode "moins élitiste" -

Chez la créatrice française Marine Serre, l'éco-responsabilité passe non seulement par le choix des matières mais aussi par celui du lieu du défilé, qu'elle a organisé samedi soir dans un stade de Vanves, près de Paris.

Des mannequins, hommes, femmes et enfants, de tous âges et morphologies, ont défilé sur les pistes de course.

L'acteur et rappeur français JoeyStarr, l'ex-joueur de foot Djibril Cissé ou encore la fille de Madonna, Lourdes Leon en combinaison à croissants, imprimé fétiche de la marque, ont défilé pour célébrer les six ans de la mode "régénérée" incarnée par la griffe Marine Serre.

"Etre dans un endroit in situ c'est super important pour moi, en terme d'écologie: on ne construit rien à part les bancs sur lesquels vous êtes assis. On les loue", a-t-elle déclaré à l'AFP dans les coulisses du défilé.

Des pièces faites à partir de serviettes, des chemisiers à base de draps ou des robes conçues avec des foulards chinés: la créatrice soucieuse de l'environnement a étendu ses codes à la mode masculine.

L'"upcycling", qui signifie tirer par le haut en créant du neuf avec du vieux, "c'est assez rare chez l'homme", souligne-t-elle.

Pourtant, le vestiaire masculin s'y "prête très bien aussi" avec des formes moins complexes qui supposent moins de gaspillage.

"C'est plus facile, on peut avoir de meilleurs prix, plus accessibles pour que tout le monde puisse porter des pièces d'+upcycling+".

Pour démocratiser l'évènement, la créatrice a ouvert le défilé à plus de 1.000 personnes "qui ne sont pas du milieu de la mode", en faisant appel à ses abonnés sur Instagram. "C'est important que la mode ouvre ses portes à la vie, à la rue et qu'elle soit moins élitiste", a-t-elle souligné.

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