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Mondiaux-2019: "J'ai recommencé là où ça s'était arrêté", estime Daniel Jerent

"J'ai recommencé là où ça s'était arrêté, en fait", a souligné l'épéiste Daniel Jerent, de retour de suspension pour trois "no shows", et sacré champion du monde par équipes avec Yannick Borel, Ronan Gustin et Alexandre Bardenet, lundi à Budapest.

Q: Comment avez-vous vécu ce début de finale difficile pour vous?

R: "Sur mes deux premiers relais, il y a plein de choses. Je ne suis pas vraiment dans le combat comme je l'ai été pendant toute la journée. Il y a une baisse d'énergie, de concentration. Il y a l'envie, mais il y a plein de choses qui prennent le dessus sur tout ça. Il y a un truc entre Yannick (Borel) et moi, on se couvre. Tout au long de la rencontre, il a montré la voie, moi j'étais un peu moins bien. Il ne m'a demandé qu'une seule chose, c'était de le mettre à égalité sur le dernier relais. Il fallait sortir le match, je l'ai sorti. C'est juste incroyable, je kiffe, je fais ça pour ça, je n'arrête pas de le dire. Je suis à ma place."

Q: Avez-vous pensé laisser votre place à Alexandre Bardenet pour le dernier relais?

R: "A un moment donné, je sors de mon deuxième relais, je ne suis pas bon, c'est la première fois que ça m'arrivait dans la journée. On me pose la question et je dis non, je tirerai mon dernier relais, je savais que j'étais capable de le faire."

Q: Cette baisse de forme était-elle dû à votre manque de compétition?

R: "Forcément. Depuis hier, j'ai montré de la facilité dans ce que je faisais. Dans mes relais, il n'y avait que du positif, mais tout me demandait un effort supplémentaire. Après un an sans repère de compétitions, j'ai dû être à chaque fois deux ou trois fois plus concentré que les autres. Ça me demandait beaucoup, et je pense que je l'ai payé sur la finale. La coupure (six heures entre la demi-finale et la finale) m'a fait un peu de mal, alors qu'elle aurait dû me faire du bien. J'ai fait le relais qu'il fallait au bon moment, Yannick finit le job, et on est champions du monde. J'ai recommencé là où ça s'était arrêté en fait."

Q: Ce titre a-t-il une saveur de revanche?

R: "Il n'a pas de saveur de revanche. Je n'en veux à personne à part à moi-même. Aujourd'hui, la seule réponse qu'il fallait donner, c'était de montrer que j'étais capable d'être encore important pour mon équipe, à un niveau international. Je l'ai montré, je rentre chez moi en vacances pour préparer l'année prochaine en toute sérénité."

Q: Préparer les Jeux de Tokyo, puisqu'avec cette victoire, la qualification est presque assurée.

R: "Je ne suis pas un grand matheux, mais je pense qu'on est bien embarqués. C'était le but, on a fait le job. Il nous reste encore quatre compétitions par équipes. Je dis souvent que la gagne amène la gagne. Si on veut gagner aux Jeux, il faut continuer à gagner. Aujourd'hui, les autres équipes ont vu, on a dominé notre compétition, dans l'attitude, le comportement, la gnac, la rage. Aujourd'hui, je pense que l'on a passé le message. Et ils le savent!"

Propos recueillis en zone mixte.

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