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Mondiaux d'escrime: des Français armés pour réussir

Entre des valeurs sûres chez les messieurs de l'épée et les dames du sabre, des valeurs montantes (fleuret et épée dames) et des améliorations en vue (sabre messieurs), l'équipe de France d'escrime est bien armée pour réussir ses Mondiaux à Wuxi (Chine) à partir de jeudi.

A Leipzig (Allemagne) il y a un an, les Bleus de l'escrime étaient rentrés avec l'or par équipes des hommes de l'épée et cinq médailles de bronze, Vincent Anstett et Cécilia Berder au sabre, Ysaora Thibus au fleuret, les filles du sabre par équipes et les fleurettistes par équipes.

. Les valeurs sûres

Qui dit escrime française dit automatiquement épée masculine. C'est l'arme qui réussit le mieux aux Bleus depuis des décennies et qui a apporté trois des six derniers titres olympiques des escrimeurs tricolores depuis 2004.

Avec les retraites de Gauthier Grumier et Jean-Michel Lucenay, le renouvellement générationnel post Rio-2016 pouvait laisser craindre une baisse de résultats. D'autant plus que l'entraîneur national Hugues Obry a laissé la place à Sébastien Barrois. Il n'en est rien.

Et Yannick Borel, sacré en juin pour la troisième fois consécutive champion d'Europe en individuel, a tout du leader naturel. Malgré une blessure au poignet droit qui nécessitera une opération après les Mondiaux, il visera le titre mondial individuel et tentera d'aller chercher un nouveau titre par équipes, avec Daniel Jérent, Ronan Gustin et Alex Fava.

La plus forte densité réside toutefois cette saison au sabre dames, emmené par sa vice-championne d'Europe, Cécilia Berder. Mais la Bretonne de 28 ans est loin d'être le seul espoir de podium.

A 22 ans, Manon Brunet, 4e à Rio il y a deux ans, a remporté la dernière épreuve de Coupe du monde à Tunis début juin, alors que Charlotte Lembach, en argent aux Europe en 2015, puis en bronze l'année suivante, et la benjamine Caroline Queroli (20 ans) peuvent prétendre à la médaille.

Par équipes, elle ne sont jamais tombées du podium cette saison en Coupe du monde. Elles ont aussi accroché les Russes en finale des Championnats d'Europe.

. Les valeurs montantes

L'épée dames voit doucement mais sûrement les effets d'une reconstruction entamée après les Jeux de 2012 à Londres et les départs à la retraite de cadres comme Laura Flessel ou Maureen Nisima.

Avec Lauren Rembi, 4e à Rio en 2016, mais aussi Auriane Mallo et Laurence Epée, qui sont montées cette saison sur leur premier podium international, et Marie-Florence Candassamy, les épéistes françaises ont décroché un deuxième titre européen consécutif par équipes, qui ne demande qu'à être confirmé aux Mondiaux en Chine.

Du côté du fleuret aussi, les deux équipes de France, après un début de saison compliqué, ont retrouvé le goût du podium, un regain de résultats confirmé aux Championnats d'Europe à Novi Sad il y a six semaines.

Quant à Ysaora Thibus, partie s'entraîner aux Etats-Unis l'an dernier, après deux médailles de bronze individuelles aux Europe et aux Mondiaux de 2017, elle passera un test significatif.

. Les progrès en vue

Le sabre masculin se cherche depuis de nombreuses saisons, en quête d'un premier podium en grand championnat depuis 2009 (bronze aux Championnats d'Europe), alors que le dernier titre remonte aux JO de 2008 à Pékin (médaille d'or par équipes).

Il compte quand même dans ses rangs Vincent Anstett, 8e du classement mondial avant les Mondiaux à Wuxi, qui aura à coeur de confirmer sa très belle médaille de bronze mondiale, l'an passé à Leipzig, pour son premier podium dans un grand championnat.

La sélection française:

. Epée messieurs: Yannick Borel, Daniel Jérent, Alex Fava (*), Ronan Gustin (*)

. Epée dames: Auriane Mallo (*), Laurence Epée (*), Marie-Florence Candassamy (*), Lauren Rembi (*)

. Fleuret messieurs: Erwann Le Pechoux, Enzo Lefort (*), Jérémy Cadot (*), Maxime Pauty (*)

. Fleuret dames: Ysaora Thibus, Astrid Guyart (*), Pauline Ranvier (*), Anita Blaze (*)

. Sabre messieurs: Vincent Anstett, Bolade Apithy, Tom Seitz (*), Maxence Lambert (*)

. Sabre dames: Cécilia Berder, Manon Brunet, Charlotte Lembach, Caroline Queroli (*)

(*) dénote les athlètes obligés de passer par la phase de poules

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