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Municipales: à Lille, Petit (LREM) refuse de soutenir Spillebout par "objection de conscience"

La députée LREM du Nord Valérie Petit, qui n'a pas obtenu l'investiture du parti présidentiel aux municipales à Lille, a annoncé jeudi à l'AFP son refus de soutenir la candidate désignée, Violette Spillebout, invoquant "l'objection de conscience".

"Je ne soutiendrai aucun candidat à Lille aux municipales. Le choix (de Violette Spillebout) fait par la commission nationale d'investiture de la République en marche me pose des problèmes d'éthique. Je suis donc dans l'objection de conscience", a déclaré l'élue du Nord, qui réunit jeudi soir son collectif "Nous sommes Lille" pour sa rentrée politique.

"Je reste plus que jamais macroniste mais En Marche dans le Nord dérive des valeurs et du projet d'Emmanuel Macron, notamment sur l'exemplarité et le renouvellement des responsables politiques", a-t-elle dénoncé.

Si, dans le processus d'investiture du candidat LREM à Lille, elle s'était bien engagée à soutenir le vainqueur, elle souligne qu'elle a "aussi signé une charte sur l'éthique des élus et l'exemplarité" et ne peut donc, dans ces conditions, s'engager derrière Mme Spillebout.

"Si on veut m'exclure pour ça, je dirai précisément pourquoi...", lâche-t-elle.

L'ex-PS Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry à la mairie de Lille, a été investie le 24 juillet par les instances nationales de LREM en l'emportant après une âpre compétition interne face à Valérie Petit, proche du ministre et homme fort de la métropole lilloise (MEL) Gérald Darmanin, longtemps considérée comme favorite.

Durant cette campagne, Mme Petit avait dénoncé des "pressions" et "intimidations" venues, selon elle, du camp Spillebout.

Valérie Petit déplore aussi "l'obsession" de la candidate LREM vis-à-vis de la maire sortante PS Martine Aubry, probable prochaine candidate à un ultime mandat, qui "fait oublier le combat pour la victoire à Lille".

Si elle continuera à siéger au groupe LREM à l'Assemblée, Mme Petit, qui a déjà "alerté" au printemps, avec plusieurs collègues députés du Nord, sur les "méthodes" des responsables départementaux du parti présidentiel, sera "attentive (...) dans les prochains mois", avant de décider si elle reste ou pas à LREM.

D'ici là, elle s'investira dans le combat pour la MEL où elle mettra "toutes ses forces pour faire gagner la majorité présidentielle". Gérald Darmanin est, à ses yeux, "le meilleur candidat" pour en prendre la tête en mars, après les municipales.

Valérie Petit souhaite siéger à la MEL et sera donc candidate sur une liste dans une ville de la métropole. Pas à Lille donc, mais l'intéressée dévoilera plus tard son choix.

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