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Musique: condamné pour plagiat, le chanteur Calogero a fait appel

Le chanteur Calogero a été condamné en mai pour contrefaçon car la mélodie du refrain de sa chanson "Si seulement je pouvais lui manquer" présente de fortes similitudes avec l??uvre d'un autre compositeur, selon un jugement consulté jeudi par l'AFP.

Calogero a fait appel de sa décision, a déclaré à l'AFP son avocat, Me Simon Tahar, qui conteste toute contrefaçon. "C'est un combat pour l'honneur", a-t-il ajouté.

Le chanteur français a été poursuivi devant le tribunal de grande instance de Paris par Laurent Feriol, qui a composé une ?uvre intitulée "Les chansons d'artistes" fin 2001, déposée à la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).

Après avoir fait procéder par un expert à une comparaison des deux ?uvres, il avait saisi la justice, qui lui a donné raison dans un jugement rendu le 16 mai par la 3ème chambre civile du tribunal de grande instance de Paris.

Le tribunal a retenu l'antériorité de l??uvre du plaignant par rapport à celle de Calogero, contestée par ce dernier, et estimé que "les refrains des deux ?uvres présentent d'importantes similitudes, de l'ordre de 63% de notes communes". Les couplets sont toutefois différents, si bien que le tribunal a retenu que "Si seulement je pouvais lui manquer" reprend 15% de la composition des "Chansons d'artistes".

Le tribunal a condamné solidairement Calogero et son frère, compositeurs de la chanson, l'éditeur et le distributeur à verser au plaignant près de 80.000 euros de dommages et intérêts et le tribunal a ordonné une expertise pour fixer le montant du préjudice matériel. Mais le tribunal a limité à 25.000 euros le versement des dommages et intérêts en attendant la décision de la cour d'appel.

L'avocat de Calogero souligne que le titre "Les chansons d'artistes" n'a fait l'objet que d'une diffusion confidentielle, et qu'"à supposer qu'elle ait été créée antérieurement", il ne peut s'agir que d'une "rencontre fortuite". "Il n'y a aucune possibilité que Calogero ait pu connaître cette chanson" avant de composer la sienne, a-t-il assuré. Me Tahar affirme que même s'il la chanson de son client a été déposée à la Sacem après, elle a bien été créée avant.

"Nous avons effectué des recherches qui ont révélé que le même départ du refrain se retrouve dans plusieurs ?uvres antérieures", a ajouté l'avocat.

Calogero avait été condamné en mars 2010 pour contrefaçon pour sa chanson "Un jour parfait", mais il a été blanchi un an plus tard.

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