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Nancy: 2.000 "gilets jaunes" dans les rues, quelques heurts

Environ 2.000 "gilets jaunes" ont manifesté samedi après-midi à Nancy pour l'acte 10 du mouvement et le rassemblement a été marqué par quelques heurts avec les forces de l'ordre, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Lors de cette manifestation non déclarée, 9 personnes ont été interpellées", a précisé la préfecture de Meurthe-et-Moselle dans un communiqué.

Après s’être rassemblés place de la République, les manifestants ont défilé dans le calme pendant près de 2 heures dans le centre-ville. "Grand débat, mascarade", "Castaner, Macron, en prison", pouvait-on lire sur des pancartes et banderoles.

"Macron démission", "grève générale, c'est ça la solution", ont scandé les "gilets jaunes", brandissant des drapeaux français et lançant des pétards.

Pascal Caus, retraité de 65 ans, a refusé de regarder le "show" du président face aux maires d’Occitanie vendredi. "Je ne le crois plus, je ne l'entends plus, c'est un pion de Bruxelles. Ce n'est pas son show de campagne qui va me faire changer d'avis", a-t-il dit à l'AFP. "C'est fini, il faut qu'il démissionne", a estimé le retraité, encarté au FN depuis 1986.

"Le grand débat n'aboutira à rien. On fait parler les gens pour qu'ils se calment, mais c'est le système qu'il faut changer", a dit Paul Merluzzo, 56 ans, enseignant et chercheur, "présent tous les samedis" depuis le début du mouvement.

De premiers heurts ont eu lieu vers 15H30, à proximité de l’Hôtel de ville, après de longues minutes de face-à-face entre les "gilets jaunes" et les forces de l'ordre.

Regroupés derrière des grilles anti-émeutes, enfoncées de quelques mètres par les manifestants, des gendarmes mobiles ont répondu aux jets de projectiles par du gaz lacrymogène pour disperser la foule.

Gendarmes mobiles, policiers en civil et CRS ont avancé en chargeant à plusieurs reprises pour repousser le rassemblement à l'extérieur du centre-ville.

Les pompiers sont intervenus pour quelques feux de poubelles, a indiqué la préfecture. "Aucune dégradation de mobiliers urbains ou de commerces n’a été constatée", a-t-elle toutefois précisé.

Dans l'Est de la France, des affrontements ont eu lieu à Saint-Avold (Moselle). Quelque 900 "gilets jaunes" ont aussi manifesté à Besançon, environ 1.500 à Belfort et 300 à Strasbourg, sans incident majeur.

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