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Nicolas Hulot compte préserver "l'intégrité de la loi littoral"

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a assuré lundi à Bonifacio vouloir "veiller à ce que l'intégrité de la loi" littoral ne soit pas mise en cause, après l'adoption mi-mai d'un amendement LREM l'assouplissant.

"On n'a pas beaucoup de lois environnementales aussi fondatrices que la loi littoral donc je vais faire en sorte qu'on ne l'affaiblisse pas", a assuré aux médias le ministre en marge de l'inauguration du dispositif de réutilisation des eaux usées de la station d'épuration de Bonifacio.

Concernant de possibles aménagements réclamés notamment par certains élus dont les villes ou villages sont sous le coup à la fois de la loi littoral et de la loi montagne, M. Hulot a confié avoir "plutôt les pieds sur les freins parce que je sais aussi ce qui peut se cacher derrière".

"Globalement, ça sera des aménagements à la marge et croyez-moi sous triple contrôle pour éviter qu'on s'engouffre dans une brèche", a-t-il assuré, répétant vouloir "veiller à ce que l'intégrité de cette loi ne soit pas mise en cause".

"Ce n'est pas l'intention du gouvernement" d'affaiblir cette loi, a-t-il ajouté.

Le 16 mai dernier, les députés ont adopté un amendement LREM qui revoit la loi littoral pour permettre, au cas par cas, le "comblement des dents creuses", ces parcelles vides situées entre deux terrains construits dans un même hameau. Cette revendication de nombreux élus de communes du littoral est contestée par les associations de défense de l'environnement.

Concernant la crise des déchets qui sévit dans l'île de Beauté, il a reconnu être "inquiet parce que ça fait partie des sujets qu'on a laissé collectivement déborder (...) et qu'on ne sait plus par quel bout les prendre".

Il a jugé que "le travail le plus important" est "celui de réduire massivement les déchets, d'emmener tout le monde dans une démarche de progrès, de tri, de collecte, de revalorisation", confiant avoir "le sentiment qu'il y a une volonté de bâtir une véritable stratégie avec intelligence".

Une fois cette tâche accomplie, il a appelé les Corses à garder "à l'esprit que les incinérateurs d'aujourd'hui sont 100 fois moins polluants qu'ils ne l'étaient hier".

La Corse a vu début mai des centaines de tonnes d'ordures s'accumuler dans les rues du fait du blocage des deux uniques centres d'enfouissement de déchets de l'île par des riverains inquiets de leur saturation.

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