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Nicolas Hulot s'interrompt, en larmes, lors de son discours de départ

Ce départ du gouvernement n'est "pas une résignation", mais "le signal d'une nouvelle mobilisation", a assuré mardi Nicolas Hulot, en larmes lors de la passation de pouvoirs à François de Rugy, son successeur au ministère de la Transition écologique et solidaire.

"J'ai le coeur qui est triste. J'ai l'esprit libre, j'ai la conscience tranquille. Mais ne doutez à aucun instant que ma démission signifie une forme de résignation, elle est simplement le signal d'une nouvelle mobilisation", a-t-il dit, très applaudi par le personnel du ministère et des proches réunis dans la cour du ministère.

L'ex-ministre, qui incarne depuis des années le combat écologique en France, a remercié le président de la République, le Premier ministre, mais aussi ses collaborateurs et les agents du ministère.

"Ce geste (sa démission, ndlr) est fait pour vous servir, il est fait aussi pour servir mon successeur," a-t-il poursuivi avant de s'interrompre, en larmes.

"Mon cher François, je n'ai pas en l'état réussi à combler cette ligne de faille entre deux cultures, entre deux intelligences, l'économie et l'écologie. Mais ce n'est pas une fatalité, ce qui n'a pas été possible hier le sera je l'espère demain", a-t-il encore dit à l'attention de son successeur.

"Mon geste est un geste d'espoir, il n'a pas éteint l'espoir: il l'a réveillé", a-t-il dit, appelant à "oser l'utopie" et de conclure: "soyons disruptifs, soyons inventifs, soyons créatifs, soyons unis, je vous remercie".

Dans un style plus distancié, François de Rugy a ensuite assuré de son engagement "pour une politique de transformation, pas pour le statu quo".

"Je suis ici pour agir pour l'écologie avec méthode, détermination et persévérance, dans le temps", a-t-il assuré.

"L'écologie est une opportunité d'amélioration des conditions de vie de nos concitoyens (...) L'écologie est aussi une opportunité de meilleure santé, l'écologie est enfin une formidable opportunité économique. Et j'entends bien que l'on puisse faire marcher main dans la main l'économie et l'écologie", a-t-il encore déclaré, comme répondant au discours de son prédécesseur.

"Ma méthode sera fondée sur le dialogue, bien sûr, la recherche de solutions partagées, et la décision. Et il y a des sujets sur lesquels il va falloir décider sans tarder (...), c'est le cas de la politique de l'énergie (...). Il y a aussi la loi d'orientation sur les transports et les mobilités, il y aura aussi les enjeux de santé et environnement", a encore dit M. de Rugy, à qui Nicolas Hulot a souhaité "bon courage" avant de quitter les lieux sous des applaudissements nourris.

Devant le ministère, Nicolas Hulot était attendu par des "citoyens" vêtus de t-shirts arborant ce message: "on prend le relais".

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