Accueil Actu

Fusillade jeudi près de Paris: une jeune stagiaire de la police tuée, deux suspects arrêtés

La journée de deuil observée en France a été perturbée dès ce matin par un autre grave incident au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo. Après un homme de 52 ans, une deuxième personne a été placée en garde à vue jeudi dans le cadre de l'enquête sur la fusillade de Montrouge au cours de laquelle une policière municipale a trouvé la mort, moins de 24 heures après l'attentat contre Charlie Hebdo.

Moins de 24 heures après l'attentat contre Charlie Hebdo, une fusillade a éclaté jeudi matin à Montrouge (Hauts-de-Seine) au cours de laquelle un homme, toujours en fuite, a tiré à l'arme de guerre sur deux agents municipaux. Une stagiaire de la police est décédée suite à ses blessures. Elle était touchée à la gorge. L'agent de voirie est un état critique.


Deux personnes en garde à vue

"Deux personnes sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Un homme de 52 ans, interpellé ce matin, et une deuxième personne", a indiqué à l'AFP une source policière."On ne sait pas à ce stade s'il peut s'agir de l'auteur de la fusillade, qui est toujours activement recherché", a-t-on ajouté.

"Au mauvais endroit au mauvais moment"

Selon une autre source policière, l'homme de 52 ans n'est "visiblement pas le bon". "Mon client se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment", a assuré à l'AFP son avocate Me Laurence Roche, affirmant qu'il n'était "en aucune façon mêlé à cette affaire".

Le tireur était au moment des faits porteur d'un gilet pare-balles, d'une arme de poing et d'un fusil mitrailleur. Il s'est enfui à bord d'une Clio qui a été retrouvée à Arcueil (Val-de-Marne). L'un des quartiers de cette commune a été un temps bouclé au niveau de la station de RER Laplace, puis le périmètre de sécurité a été levé un peu avant midi.

A Montrouge, la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) a mené vers 11H00 une opération dans une chambre d'hôtel situé près des lieux de la fusillade "qui s'est révélée infructueuse", selon une source policière. "On a perdu la trace de l'agresseur présumé dans le quartier de La Défense", a-t-elle ajouté. "Au vu du contexte actuel", la section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé qu'elle se saisissait de l'enquête.


Une policière tuée

Un agent de la voirie a été grièvement blessé dans la fusillade et une policière stagiaire d'une vingtaine d'années, d'origine martiniquaise, célibataire et sans enfant, a été tuée.

"La policière municipale tombée ce matin fait l'honneur de la Nation. Gratitude à toutes les forces de l'ordre qui protègent notre liberté", a réagi le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter. "Elle a été froidement abattue dans l'exercice de sa mission de protection des citoyens, victime d'un déchaînement de violence aveugle", a dénoncé pour sa part la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin dans un communiqué.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré jeudi soir qu'il n'y avait pas de lien "à ce stade" entre cette fusillade et l'attentat de Charlie Hebdo dans lequel douze personnes ont trouvé la mort mercredi.


"Une scène de panique"

Vers 07H50 un accident de la circulation a eu lieu entre deux véhicules. La police municipale et la voirie ont été appelées sur les lieux. Peu après 08H00 des coups de feu ont éclaté. Une policière municipale a été touchée au niveau de la gorge et l'agent de la voirie a été également grièvement blessé, selon les premiers éléments de l'enquête.


C'était "une scène de panique", a relaté un habitant de la rue, Ahmed Sassi, 38 ans. Il explique avoir été réveillé par "deux détonations". Depuis la fenêtre de sa cuisine, il raconte avoir vu "un policier debout dans la rue. Un homme en habit sombre lui a tiré dessus à bout portant, tout en continuant à courir".

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui s'est rendu sur les lieux peu après les faits, quittant en urgence la réunion de crise organisée autour de François Hollande sur l'attentat contre Charlie Hebdo, a appelé à la "maîtrise" et au "sang-froid", pour faciliter "le dénouement des enquêtes en cours dans les meilleurs conditions".

À la une

Sélectionné pour vous