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Opération coup de poing pour forcer le démantèlement de la jungle de Calais: "Les manifestants sont déterminés à maintenir le blocus"

Des transporteurs routiers et les habitants de Calais se mobilisent pour réclamer le démantèlement de la "jungle", où sont massés des milliers de migrants.

En France, transporteurs routiers et riverains tentent de faire pression sur le gouvernement à Calais. Ils réclament le démantèlement de la "jungle", énorme bidonville où sont massés des milliers de migrants.

Pour se faire entendre, ils mènent une importante opération escargot sur l'A16. Kelly O'Neal, correspondante pour RTL sur place, a détaillé leur action dans le RTLinfo 13h. "L'opération a démarré vers 7h ce matin. Ils bloquent l'autoroute A16 dans les deux sens, mais ils bloquent surtout les voies symboliques entre le port de Calais et Eurotunnel", a-t-elle déclaré.

Depuis quelques mois, des migrants élèvent des barrages sur la rocade avec des barrières ou des arbres pour forcer les camions à s'arrêter. "Au sein du mouvement et en tête du cortège, on retrouve bien entendu les chauffeurs routiers victimes des assauts quotidiens des migrants sur la rocade portuaire. Ils ont été rejoints par des habitants, des acteurs économiques et des agriculteurs", a ajouté Kelly O'Neal.

Lors d'un énième déplacement à Calais vendredi, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait réaffirmé l'intention de l'Etat de démanteler la "Jungle" le "plus rapidement possible", sans fournir de date. Une partie de la "Jungle" a été démantelée en mars mais les migrants continuent d'affluer massivement, d'où la colère des manifestants qui exigent un démantèlement "dans les plus brefs délais et avec un calendrier précis. Les manifestants sont déterminés à maintenir ce blocus, plusieurs jours s'il le faut, jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause", a conclu Kelly O'Neal.

Selon les autorités, ils sont aujourd'hui 6.900, mais des associations évoquent plus de 9.000 réfugiés, dont 900 mineurs isolés. Ils étaient entre 3.500 et 5.000 à la fin du démantèlement de la zone sud en mars.

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