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Procès d'un nationaliste corse pour le dernier assassinat revendiqué par le FLNC

Le procès d'un nationaliste corse pour l'assassinat en 2011 en Haute-Corse d'un chef d'entreprise membre présumé du gang de la "Brise de mer", dernière exécution revendiquée par le FLNC, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris.

L'audience a débuté cinq ans jour pour jour après l'annonce par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) qu'il déposait les armes afin de favoriser une évolution politique, au terme de quatre décennies marquées par plus de 4.500 attentats revendiqués.

Le 28 novembre 2011, l'organisation clandestine armée avait revendiqué l'assassinat de Christian Leoni, abattu un mois plus tôt par un commando alors qu'il sortait d'un restaurant de Moriani-Plage, station balnéaire située à 40 km au sud de Bastia.

La victime de 49 ans, qui dirigeait un complexe immobilier de la côte orientale de la Corse, était présentée comme un proche de Francis Mariani, ex-chef présumé du gang de la "Brise de mer", du nom du bar de Bastia fréquenté par des membres du grand banditisme.

Le FLNC avait expliqué dans un communiqué avoir commis cette "élimination physique" en représailles à l'exécution d'un de ses militants historiques, Charles-Philippe Paoli, le 28 juin 2011.

Seul un accusé comparaît dans le box de la cour d'assises spéciale, composée uniquement de magistrats professionnels: Cédric Courbey, un militant du parti indépendantiste Corsica Libera âgé de 45 ans.

Cheveux ras poivre et sel et lunettes sur le nez, l'accusé s'est installé en lançant de longs regards et sourires vers ses proches, massés dans la salle. A la cour, il a décliné la profession d'éleveur.

Cédric Courbey, dont l'ADN avait été trouvé sur un branchage sur le chemin de fuite du commando dans une pinède, "a toujours nié toute participation" dans l'assassinat, avait rappelé avant l'audience l'un de ses quatre avocats, Eric Barbolosi.

Cédric Courbey avait été interpellé en avril 2014 dans un gîte de Corse du Sud, après quasiment trois ans de clandestinité.

Un deuxième accusé, Jean-Christophe Albertini, 50 ans, soupçonné d'avoir fourni des armes, est en cavale depuis l'été 2011 et sera donc jugé par défaut.

La mère, la veuve et la fille de Christian Leoni sont parties civiles au procès qui doit se terminer le 4 ou 5 juillet.

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